Bon. Avant que je ne vous raconte ma vie. Sachez qu'elle n'a pas été des plus tendres. Alors âmes sensibles s'abstenir. Parfois même moi, j'ai du mal à me dire que je suis passée par là, que j'ai vécu tout ça. Haha. J4en ris mais vous allez voire, ce n'est pas si drôle que ça!
« COMMENT ON FAIT LES BEBEEEEES ? » Heloïse et Catherines sont mes deux mamans. Elles se sont rencontrées à l'âge de 17 ans, au lycée. Autant vous dire que leurs histoire à dû surmonter énormément de moqueries. Mais leur force et leur amour aura triomphé. Lorsque toutes les deux emmènagèrent dans le 5ème arrondissement de Paris après avoir terminé leurs études, l'envie d'avoir un enfant fût de plus en plus présente dans leur vie. C'est pourquoi, un matin de décembre, Heloïse alla à la rencontre de mon père biologique, un barman et ami à elle d'assez longue date. Ils me concurent dans un hôtel miteux du Paris à ne pas fréquenter.
Seulement ma mère biologique se fichait pas mal de l'endroit où elle avait dû "subir" les caresses d'un hommes. J'étais attendue comme on avait attendu le messi. Et un banal jour de septembre, alors que ma mère tentait tant bien que mal d'annoncer la nouvelle à sa mère :
HELOISE - Maman il faut que je t'avoue ..
MERE - Ben vas-y accouche!
HELOISE - QUE JE PERDS LES EAUX !
« FAIS PAS-CI, FAIS PAS CA ! » J'ai appris très tôt à pleurer pour avoir ce que je désirais. Oui, un bébé ne pleure généralement pas tout de suite après ça naissance, il pousse des sortes de cris. Eh bien moi, je savais me faire entendre. Non mais!
J'ai appris à marcher un peu avant 2 ans. Mes mamans et moi allions nous ballader très fréquemment au parc près de chez moi. Autant vous dire que deux fammes se promenant avec une petite fille, ça ne passe pas innaperçue. Saletés de préjugés. Nous entendions (enfin, je ne comprenait pas encore) très souvent des « Ah, saletés de guinasses », ou les mamans attendant avec impatience que leurs maris leur concoivent un enfant nous regardait méchamment, nous maudissait presque. Qulle pitié.
La maternelle et le primaires furent pour moi un havre de paix avant l'enfer. Là, pas trop de préjugés. Je commençais à prendre goût à l'art sous toutes ses formes. Mes cahiers et mes feuilles devenaient des oeuvres d'art et ma chambre également. J'apprenais en même temps le piano et la guitare (Heloïse sait jouer du piano et Catherine de la guitare). Et les kermesses de l'école se déroulaient parfois sous les mélodies de mes instruments et de ma voix. ah.. la belle époque.
« SALE BATARDE . » Mon dieu, le college. J'entendais très souvent des « Fille de guinasse ! » Et quelqu'autres insultes de ce genres que je ne préfère même pas répèter. Pour moi, l'art était mon refuge. Je restais dans ma chambre cloitrée à faire des dessins, à écrire de nouvelles chansons ou à tenter de nouvelles mélodies tout en continuant mes devoirs. J'ai toujours été assez bonne en cours tout en continuant l'art qui me servait de bulle.
Au lycée, les préjugés continuèrent mais tout de même beaucoup moins intensément qu'au collège. C'est d'ailleurs en seconde que j'eux ma première relation sexuelle avec un garçon, puis quelques mois après, avec une fille. Je me découvrais peu à peu comme étant bisexuelle mais ayant tout de même une légère préférence our les garçons. J'ai d'ailleurs énormément de mal à m'attacher aux gens de peut qu'on me dénigre, qu'on se joue de moi. Mais ma gentillesse et ma sensibilité ont parfois raison de moi, malheureusement.
« LES ETUDES Y A QUE CA DE VRAI MADEMOISELLE CAMUS ! »J'ai fait mes études dans une des écoles d'art de Paris. Dessin, musique, danse et chant. Tout ça en même temps. Autant dire que je ne profitais réellement pas de la vie. Je restais cloitrée chez moi, dans ma chambre sans pouvoir sortir me rendant compteque j'avais encore une montagne de chose à faire pour l'école.
Cette époque, je la regrette amèrement. Si j'avais su, je crois que j'aurai choisis des filières beaucoup moins "compliquées" et que, d'ailleurs, j'en aurais choisis moins. Mais grace à tout ce travail, aujourd'hui je travail dans une école où j'enseigne tous ces arts et je dois avouer qu'entre mon travail et l'argent que me donne mes mamans tous les mois, je m'en sors plutôt pas mal.