Je n'aurais jamais cru te revoir, feat Soline

Comme chaque jour, ce fut les rayons du soleil tout juste levés qui me réveillèrent, frappant délicatement à la fenêtre. Je pouvais les sentir sur ma peau et souriais d'imaginer la belle journée qui se préparait. J'aimais les beaux jours de Paris, il y faisait bon vivre. J'aimais aussi marcher lorsque les trottoirs bombés n'étaient pas trempés ou pleins de feuilles mortes, bien que ces dernières amenaient aussi un peu de couleurs dans cette ville bien grise. Oui, Paris était agréable, très vivante et quelque peu bruyante, mais j'avais quelques regrets de laisser mes amis dans le Sud. Mais tout cela n'était rien en comparé de l'étouffant manque que me procréait mon père. Durant toute mon adolescence, je n'ai pas supporté mes beaux pères. Jamais je n'aurai pu les accepter, non ça jamais. Ils n'avaient aucune place dans la maison familiale bien que ma mère avait essayé de nombreuses fois de raisonner ma soeur et moi. Ma vraie famille me manquait, ainsi l'ambiance dans laquelle nous vivions. Une bulle d'amour, paisible et sans grand problème. J'ouvrais lentement les yeux, m'étirant sur mes draps confortables et m'asseyais au pied de mon lit, regardant lentement l'espace qui s'offrait à moi. J'aimais cet appartement, il était mien, il me ressemblait. Je l'avais entièrement rénové depuis mon arrivée ici, bien qu'il n'était pas très vieux. Depuis quelques mois, cet appartement était vraiment un endroit où j'aimais me réveiller le matin, même si j'étais seule à y vivre, même si ma soeur n'était toujours pas arrivé du Sud.. C'était un endroit agréable à vivre, lumineux et assez grand. Le sol en parquet grinçant mettait un côté très chaleureux, de même que les meubles d'une couleur à peu près similaire. Une grande salle d'eau avait été aménagée, entourée de plantes en tous genres. J'avais aussi une très grande penderie, où tous mes habits se trouvaient, ainsi que mes chaussures. Bien décidé à boire quelque chose de bon ce matin, je fis rapidement un brin de toilette et enfila la première tenue qui me tombait sous la main. Je cherchai mon trousseau de clés quelques minutes et je sortis en silence de l'immeuble. Bien que les murs y étaient très épais, j'avais toujours peur de déranger dès que je me trouvais dans le couloir, ou dans les escaliers. Lorsque je fus au rez-de-chaussée, j'ouvris la boite au lettre à mon nom sans qu'il y ai de lettres pour moi, je poussa la porte du vieux hall de l'immeuble. Le soleil s'était bien levé depuis mon réveil, et ses rayons m'agressèrent violemment les yeux. Je mis quelques secondes à m'habituer aux vives couleurs de la journée puis me mis à marcher dans les rues de la Capitale, en direction du café de Flore. Je mis quelques minutes à m'y rendre à pieds, je n'aimais pas prendre ma voiture dès le petit matin. Un peu d'exercice ne m'avais jamais fait de mal. Alors que j'étais déjà devant la porte d'entrée, je l'ouvra très rapidement ainsi je pouvais voir combien ce café était populaire. En effet toutes les tables étaient prises, alors je me devais de demander à quelqu'un s'il voulait bien de moi à côté de lui. Je vis une silhouette qui m'était bien famillière mais je n'étais sûr de rien, alors je pris la parole. « Excusez moi, vous attendez quelqu’un ? ». Une voix intérieure me dit que ce n’est absolument pas mes affaires. Pas faux ! Mais si je voulais boire quelque chose au café de Flore, je me devais de demander cela. Bon prétexte pour dire que ma curiosité est trop forte…