▬ te revoir chaque jour est essentiel ; émilie

La tour Eiffel, une si belle infrastructure… enfin d’un point de vue de touriste ! Car Charles-Henry, l’a toujours trouvé d’un banal pas possible. Ce n’était qu’un morceau d’acier après tout, il ne comprenait pas cette aversion pour ce genre d’art. Passons… Le jeune homme ne se baladait pas ici comme tous ces touristes qu’il croisait. Il était là pour un but précis, son travail. Charles-Henry fait parti d’une brigade spéciale, il est criminologue. Il analyse l’esprit des plus grands criminels, on pourrait penser qu’il est très solitaire et bien ce n’est pas le cas. Une fois rentré chez lui, il oubli toutes ces images d’horreurs qu’il a en tête pendant son boulot. Charles-Henry était debout sur place, il regardait les alentours, un meurtre avait eu lieu ici même la nuit dernière, bien sur aucune trace. La ville se devait de garder cela secret pour ne pas choquer les personnes venant dépenser leur argent ici… Le jeune brun essayait de comprendre certaines choses, sur le lieu et tout ce qui l’entouré. Seulement, une autre pensée le fit sortir de son travail et il ne pensait plus qu’à une seule et même personne. Emilie, sa femme enfin bientôt son ex femme, ils venaient souvent ici au début de leur relation. C’était le truc typiquement romantique… Tout ca était bien loin à présent, mais pas autant qu’il ne l’aurait imaginé car il venait de poser son regard sur sa chère et tendre, ainsi que sur sa fille de 8 mois. La petite était dans son landau et sa femme marchait, elles étaient non loin de lui et il décida d’aller les voir. Charles-Henry se mit à marcher plus vite qu’avant en direction d’elles, il arriva à porter et prononça quelques mots tout en regardant sa femme puis sa fille, l’embrassant délicatement sur le front.

Charles-Henry - « Tiens, Emilie… oh tu m’as manqué toi ma puce. »

Ca fait 1 semaine qu’il n’avait pas vu sa petite fille, étant débordé de travail il avait du mal à se libérer. D’autant plus que comme Emilie ne voulait pas trop le voir lui, elle n’allait pas arranger les choses pour lui faciliter la tâche. Charles-Henry, posa son regard sur la jeune femme blonde et il reparla, son visage était accompagné d’un petit sourire.

Charles-Henry - « Ca va comme tu veux ?... Je sais que j’ai toujours pas été voir mon avocat pour les papiers mais j’ai vraiment pas le temps, je te promets de le faire un jour…»

Charles-Henry n’aimait pas du tout leurs conversations, il n’aurait jamais pensé pouvoir parler d’avocats et de divorce avec elle. Sa véritable relation sérieuse, de toute sa vie. Il s’en voulait de l’avoir trompé, il avait été lâche, faible durant la naissance de sa fille. Il s’en mordait les doigts tout le temps, il avait tout fait pour la récupérer, mais non rien n’y faisait. Comme souvent il ne pouvait pas s’empêcher de lui dire ce qu’il ressentait pour elle. Il l’avait vraiment aimé et même encore aujourd’hui il ressentait des choses à son égard.

Charles-Henry - « Tu me manques tu sais. »

Leur couple n’était plus que du passé mais pour Charles-Henry, c’était trop dur de passer à autre chose. Il avait une famille et il a tout gâché ! Le jeune homme sentait son cœur battre toujours un peu plus fort quand ils étaient l’un près de l’autre. Il n’avait qu’une seule envie, que tout redevienne comme avant. Elle était son grand amour, la seule qu’il a aimé dans sa vie de débauche. Charles-Henry s’était marié, un super évènement pour lui car il n’avait jamais été sérieux avant de la connaitre. Il ne comprend toujours pas pourquoi il a agit ainsi, il s’en veut terriblement et essaye toujours de se rapprocher d’elle mais rien n’y fait. Il sentait qu’elle évitait son regard, alors il chercha encore plus à la déstabiliser histoire de montrer qu’elle l’aimait surement toujours et qu’elle devait lui pardonner. Leur discussion était basique et ils évitaient de se prendre la tête, c’était mieux ainsi et lui ne voulait pas se disputer encore une fois. Il faisait des efforts, son but ?! retourner avec elle et ne pas divorcer… C’était un peu pour ca qu’il ne renvoyait pas les papiers du divorce, comme ca il avait encore du temps pour ne pas qu’elle le quitte vraiment. Emilie devait s’en douter car vu sa réponse, on ne pouvait pas en penser autre chose. Au fond de lui, il espérait également qu’elle soit comme lui, qu’elle ne veuille pas que la procédure se mette vraiment en place. Après tout, la jeune femme était avocate et elle connaissait tous les filons.

Emilie - « Oui, merci, ça va. Et toi ? Oh, t'inquiète pas pour ces papiers, ils arriveront quand ils arriveront je suppose ... »
Charles-Henry - « Ca pourrait aller mieux. »

Comme toujours, Charles-Henry trouvait que sa petite fille de 8 mois était vraiment mignonne, elle changeait tellement ces temps-ci. Surtout depuis qu’il n’était plus ensemble, 6 mois ca faisait long… Sa femme lui manquait et il devait lui dire mais sa réaction ne l’étonna pas. De toute façon, elle avait raison sur un point, il sortait avec des tas de femmes à présent. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est qu’il s’en foutait d’elles, il essayait d’oublier Emilie. Sans pouvoir réellement le faire évidemment, Charles-Henry répondu du tac au tac, sincère et franc comme souvent.

Emilie - « Arrête, tu sais très bien que tu ne le penses pas. Ou alors, peut-être que si, maintenant, tout de suite, et dans deux jours, tu seras au bras d'une autre. »
Charles-Henry - « Si je le pense, tu me manques et c’est vrai que je sors avec d’autres femmes mais on est séparé et elles ne sont rien pour moi comparé à toi. Je t’aimerai toujours et tu le sais, tu as été la première qui est rentré dans mon cœur et tu seras surement la dernière.»

Belles paroles me direz-vous ?! Et alors, il les pensait vraiment même si elle en doutait. Le jeune brun se devait de lui dire tout le temps, vous comprenez ? Il avait besoin d’essayer de la reconquérir et même s’il n’était pas parfait surtout concernant le fait qu’il ne devrait plus voir de femmes… Il était simplement humain et six mois c’était long, surtout pour un homme comme lui…

Charles-Henry - « Tu penses que je pourrai passer chez toi un soir ? Histoire de parler et de voir ma fille... »

Voilà, encore un pique qui lui arrivait en plein tête mais il en avait l’habitude maintenant. Cela faisait six mois que ca duré alors bon… et puis il l’avait mérité et il en était bien conscient. C’est pour cela que jamais il n’avait démenti ses réflexions, pensant surtout que ca devait la soulager en quelque sorte. Charles-Henry (avec un y xD) savait qu’elle souffrait encore plus que lui, il avait trahi sa femme et pour ca aucune excuse n’était bonne. Le jeune brun regardait sa compagne dans les yeux même si celle-ci n’osait pas le regarder en face surement de peur d’être troublée. Il portait alors son regard vers sa fille, puis afficha un sourire mais qui s’effaça rapidement en entendant ce que Emilie venait de dire.

Emilie - « A combien de femmes as-tu dit ça, dis-moi ? »
Charles-Henry - « J’sais pas ce qui est le mieux, te répondre sincèrement ou te dire que je mérite tout ces piques que tu m’envois sans cesse ? »

La vérité c’était qu’il n’avait jamais dit ca à une fille, jamais il n’avait dit autant de belles choses. Elle ne le croyait pas sincère et il ne lui en voulait pas, au fond il était un menteur vu qu’il l’avait trompé. D’ailleurs sa maitresse ne savait même pas qu’il était marié, il était un fin manipulateur, normal vu son métier. Il savait analyser les gens mieux que quiconque. Mais là le jeune homme ressentit comme un coup de poignard dans le cœur, elle avait les larmes aux yeux, il la regarda se les essuyer puis prendre leur enfant dans les bras. La petite fille gazouillait comme un ange, elle était heureuse elle et ne comprenait pas tout ce qui pouvait bien se passer. Charles-Henry ne savait même pas si sa fille ressentait son absence, surement comme même un peu… C’était pour cela qu’il venait de demander à passer un soir et la réponse d’Emilie le rendit un peu plus heureux d’un coup.

Emilie - « Je ... Enfin, je ... Bien sûr. Tu peux passer ce soir, après tout, Lizéa est aussi ta fille, et ... »

Il ne répondit pas à sa femme, voyant qu’elle était mal il ne voulait pas la déstabiliser plus encore. Cependant, la suite le ravit d’autant plus qu’elle était sincère et qu’elle ne lui avait pas dit ce genre de choses depuis un petit bout de temps. Emilie avait donc envie de le revoir ?! Pour Charles-Henry c’était une avancé immense ! Même si cela ne voulait rien dire, il pouvait se rapproches des deux femmes de sa vie. C’était vraiment important pour lui qu’elle dise cela, alors il n’en perdra pas l’occasion.

Emilie - « Et bizarrement, j'ai envie de te revoir. »
Charles-Henry - « Je… Tu connais la réponse à ta question d’avant, j’ai changé pour toi car tu savais quel genre de type j’étais avant toi. Et puis j’ai merdé une fois, UNE fois, je sais que c’est de trop déjà mais vu ce que j’étais avant… Je suis un lâche c’est vrai car t’avais besoin de moi et j’ai pas assuré mais je te le redis encore, donne moi une chance et je promets de ne plus jamais te faire de mal...»
Le jeune brun avait les larmes aux yeux, ca faisait con surtout pour lui… le connaissant on le voyait mal pleurer mais ca lui est arrivé déjà. A la mort de sa mère surtout mais depuis que Emilie l’avait viré il avait déjà pleuré, chez lui seul. Réalisant ce qu’il avait perdu, il aurait bien eu besoin des conseils de sa maman… Charles-Henry retira sa fille des bras de sa mère, la prenant contre lui gentiment. Puis il lui déposa des bisous sur les joues et le front et décida de reprendre la parole tout en la blottissant contre lui. N’oubliant pas de poser son regard sur celui de la jeune blonde.

Charles-Henry - « Mais si jamais tu penses que rien ne pourra s’arranger, c’est ton droit. Comme je souhaite que tu sois heureuse... j’arrêterai de t’embêter et je signerai tous les papiers que tu veux. Je ne veux pas être un boulet de ton passé.»