savannah ●● one day, robots will cry. [terminée]

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SAVANNAH ELENA DELANEY
feat. Lauren Conrad

SAVANNAH ELENA DELANEY • Savannah -elle ne supporte pas les surnoms- est née le 15 Mars 1989 à San Francisco. Sa mère, d'origine américaine, avait épousé son père, un français pure souche, quelques années auparavant. Après quelques années aux États-Unis, lorsque Savannah eut 1 an, ils s'installèrent en France, à Paris, la ville d'origine de son père. La blondinette y à donc grandi, et y vit toujours. Elle à eu beaucoup de petits-copains dans sa vie, mais désormais elle est célibataire. Elle est 100% hétérosexuelle, et n'en à jamais douté. Question argent, elle n'a pas vraiment de soucis, sa famille étant relativement aisée, elle possède de l'argent grâce à ses parents et n'a aucune dettes, heureusement pour elle. Malgré le fait qu'elle n'ai aucun soucis d'argent et qu'elle vive très aisément, Savannah est en ce moment à la recherche d'un petit boulot. Elle est très intelligente et futée, et n'aura sûrement pas de problèmes pour en trouver un. Elle à stoppé ses études récemment pour enfin vivre sa vie d'adulte, mais à compris assez rapidement que papa et maman ne seraient pas toujours derrière elle pour l'aider.

Moi c'est Leeda, j'ai 15 ans, j'habite dans le sud de la France, oui la ou il fait chauuud et beauu presque toute l'année, c'est assez cool. Je me suis inscrite ici car le design et l'activité m'a attirée, j'adore le contexte aussi, Paris c'est pas commun pour les RPG. J'ai trouvé l'adresse sur Bazzart, et je n'ai rien à redire sur ce joli forum. Le code du règlement est, \\"la vie parisienne, quelle galère\\".

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savannah ●● one day, robots will cry. [terminée] 124z

DON'T STOP BELIEVIN' !

- Vous êtes priés d'attacher vos ceintures, nous amorçons notre descente sur Paris, Charles de Gaulle. Merci de remonter vos tablettes et votre siège.

Jodee Delaney soupira de soulagement. Elle détestait l'avion, surtout les aussi longs trajets que celui qu'ils venaient d'accomplir. San Francisco-Paris, ce n'était pas rien. 14 heures d'avion, 14 heures d'ennui profond et de nausées. Elle jeta un rapide coup œil à sa petite fille endormie dans son landau sur le siège passager, et arrangea sa minuscule couverture rose, un air attendri sur le visage. L'avion eut un léger soubresaut, et elle sursauta. Son mari lui prit la main tendrement, un geste qui la rassura instantanément.

- Tout va bien se passer, Jod. C'est une nouvelle vie qui débute pour nous, murmura-t-il dans son oreille. Pour nous 3.

Son épouse hocha lentement la tête. Après tout, il avait raison. Adieu, San Francisco. Bonjour, la France. La décision avait été mûrement réfléchie, et retournée dans tous les sens pendant des mois. Puis, finalement, c'était décidé : l'enfance et la vie de la petite Savannah se ferait à Paris, ville natale de son père.

La petite fille gazouilla dans son sommeil, comme si elle se rendait compte de la situation, comme si elle voulait rassurer ses parents. Oh, oui, une nouvelle vie commençait pour Savannah Elena Delaney.

Depuis qu'elle avait 13 ans, l'été commençait toujours de la même façon pour Savannah Delaney. Chaque année, elle ne tenait plus en place dès qu'elle voyait éclater les bourgeons et le soleil sortir de sa cachette. Depuis lors, chaque été avait commencé par un garçon dont la main se retrouvait sous son pull. Mais les garçons, elle ne les avaient pas marchandés. Ils s'étaient juste retrouvés la, en quelque sorte. Parce que, il fallait l'avouer, Savannah était très féminine. Les yeux verts, la peau douce, des cheveux blonds ondulés et une jolie poitrine. Elle était plus pulpeuse que jolie, plus sexy que délicatement belle. En un mot, Savannah Delaney était appétissante, brillante, intrépide, gâtée.
L'endroit que préférait la jeune fille pour retrouver les garçons était un petit coin de verdure, près de la Seine. C'était un vaste jardin, aux hectares de verdure luxuriante. Il ressemblait au jardin d'Eden. Savannah n'étant pas très portée sur la nature, elle ne savait même pas pourquoi elle aimait tant cet endroit.

Ce jour-là, le bois froid d'une clôture sur laquelle elle était assise lui rentrait dans les fesses tandis qu'elle buvait une gorgée de Pepsi tiédasse. Elle se débarrassa rapidement de ses sandales hors de prix achetées par sa mère, laissant la plante de ses pieds profiter de la douceur de cette soirée, une des plus chaudes qu'elle avait connue. Elle fixa ses petits ongles délicatement manucurés durant quelques secondes. Quinze ans, une vie de rêve, des manucures-pédicures toutes les semaines, une carte de crédit à volonté, une villa avec piscine, et elle trouvait le moyen d'aller se fourrer dans un jardin abandonné, à l'autre bout de la ville. Quelle rebelle, se dit-elle intérieurement. Elle rit légèrement de sa propre blague, détournant le regard de ses pieds.

Ses pensées divaguèrent pendant un moment. Elle pensa à son enfance, son enfance parfaite, sa famille encore parfaite il y a quelques années de cela. Mais dès que la crise d'adolescence avait débuté, les liens familiaux avaient volé en éclat. Sa mère n'avait plus aucune autorité sur elle, et se faisait mener par le bout du nez. Son père n'étant presque jamais présent à la maison, il n'était même pas question de parler de son autorité à lui.

Savannah observait désormais distraitement Paul, qui commença à lui caresser les mollets doucement, ses yeux suivant le mouvement.

- Tu veux faire quoi ? demanda-t-elle en enfonçant ses orteils dans l'herbe qui était fraiche, malgré la chaleur.

Paul était d'un ennui profond, et elle commença à regretter de ne pas être venue ici seule. Il fredonnait une chanson de Coldplay, son groupe favori. Savannah prétendait que toutes leurs chansons étaient exactement les mêmes. Il stoppa les caresses et glissa ses bras autour de la taille de la jeune fille, qui écarta sa boisson pour atteindre ses lèvres. Paul avait beau être très mignon, il n'avait rien de spécial.

- Je m'emmerde, lâcha-t-elle en s'arrachant à son étreinte.

Le garçon prit un air agacé, et fronça les sourcils d'un air de dire « merci bien ». Savannah s'en fichait. Elle ne fut guère surprise.

- De toutes façons, t'as la langue toute baveuse, renchérit-elle en se levant d'un bond.
- T'es vache, Sav.
- Savannah. Je déteste que les gens me donnent des surnoms.
- OK, Savannah, si tu y tiens.

Un léger silence s'installa.

- Aucune fille avec qui je suis sortie ne m'a jamais dit des trucs pareils.
- On ne sort pas ensemble, dit Savannah d'une voix égale.

Paul hocha la tête, l'air penaud.

- Bon, si tu t'ennuies, qu'est ce que tu veux faire ? Et si on allait à McDo ? Je crève de faim.

Savannah secoua la tête.

- J'ai pas le droit d'y aller.

L'année précédente, elle et quelques copains avaient démonté l'enseigne du fast-food et dispersé dans toute la ville des morceaux du McDonald's géant. Ils s'étaient tous fait pincer, et les gérants avaient placardé leurs clichés dans tout le magasin. Savannah était obligée d'aller autre part, désormais. Dans tous les cas, lorsque elle avait déclaré qu'elle s'ennuyait, elle ne pensait pas à faire ce genre de choses.

- Si nous ne faisons pas quelque chose de vaguement intéressant dans les minutes qui suivent, je me suicide, dit-elle en accrochant de l'index et du majeur la lanière de ses sandales avant de commencer à marcher, Paul derrière-elle.

Elle se donna une claque sur la jambe au moment ou elle atteignait l'orée du jardin, qui le séparait seulement de quelques mètres que l'on pouvait traverser en cinq minutes de la Seine. Une énorme fourmi noire était accrochée à sa cheville. Elle l'écrasa d'une deuxième claque.

- Merde ! jura-t-elle.

Savannah éprouvait une haine particulière envers ces saletés de fourmis. Méchantes bestioles !

- Qu'est ce que tu comptes faire ? Ou va-t-on ?

Tapette, pensa Savannah. Ils marchèrent ainsi dans le silence pendant quelques minutes, avant d'arriver sur les bords de la Seine. Savannah s'écroula sur un coin d'herbe en souriant. Paul ne disait rien, se contentant d'observer Savannah en silence. La nuit était déjà tombée sur Paris, des lumières se reflétaient doucement sur l'eau. Il n'y avait pas un chat. Parfait.

- Je vais me baigner.

Paul écarquilla les yeux en la voyant retirer ses vêtements un-à-un, sa robe légère, son soutien-gorge et sa petite culotte. Il la vit croiser ses bras sur sa poitrine et lui jeter un regard en coin.

Puis, Savannah sourit imperceptiblement, s'approcha de l'eau, leva les bras en l'air, et exécuta un superbe plongeon coulé dans l'eau de la Seine.

- Pourquoi pensez vous-être la personne la plus qualifiée pour ce poste ? Quelles sont vos motivations ?

« Putain, mais qu'est ce que je fais la ? » pensa Savannah Delaney à cet instant précis. Les yeux rivés sur son interlocuteur, elle fouilla à l'intérieur de son cerveau à la recherche d'une phrase intelligente à répliquer. En vain. Que faisait-elle là, telle était la question. Elle songea un instant à faire du charme à l'homme devant elle, le coup de la drague ça marchait à tous les coups. Puis, elle se ravisa. Non seulement il était chauve et laid, mais aussi, elle voulait obtenir ce poste par elle-même, grâce à ses qualités et son intelligence. Pas grace à ses seins. Enfin, la, tout de suite, elle n'était même plus sûre de la raison qui l'avait poussée à ce présenter dans ce bureau.

- Mademoiselle ? Mademoiselle Delaney ?
- Mmh... oui, oui, fit Savannah distraitement.
- Mademoiselle Delaney, pourquoi souhaitez vous obtenir ce poste ? Pourquoi êtes-vous là ?

« J'en sais rien, putain, j'en sais rien, merde à la fin, vous me faites tous chier... »

- A vrai dire, je n'en sais rien. Je crois que je ferais mieux de partir, répliqua la jeune femme en attrapant son Chanel d'une main.
- Mais, mais... bafouilla l'homme.
- Au revoir, bonne journée, et... et bonne continuation je suppose.

Savannah claqua la porte derrière elle, sortit de l'immeuble, fouilla dans son sac et en extirpa un paquet de Marlboro. Elle colla une cigarette entre ses lèvres et l'alluma en quelques secondes, en tirant une bouffée rapidement.

« Espèce d'incapable ! » s'insulta-t-elle intérieurement. « Bravo, toi qui voulais être enfin indépendante et responsable, voilà, encore condamnée à vivre sous l'aile de Papa et Maman pendant encore des mois. Ce job était une occasion en or, t'as encore tout foiré. » Savannah en avait ras le bol, ras le bol de devoir se faire entretenir, ras le bol de toujours être redevable envers ses parents... Mais elle était incapable de trouver un job, malgré son intelligence et ses capacités.

Déprimée, elle sortit son téléphone, et tapota distraitement sur l'écran, la cigarette en main. Comment allait-elle pouvoir sortir du nid si elle était incapable de se trouver un job ? Telle était la question...

Oui, sa vie était belle, oui elle avait un magnifique appartement grand standing près des champs Élysée, oui elle possédait un dressing digne de celui de Carrie dans Sex And The City, oui elle était pleine de sous, mais grâce à qui ? Papa et Maman. Ce que Savannah avait toujours redouté était arrivé, tout cet argent, tout ça n'était pas dû à son succès professionnel. Elle n'avait RIEN réussi. Rien réussi du tout. 20 ans, et toujours rien.

Elle écrasa sa cigarette d'un coup de talon Jimmy Choo et respira un grand coup pour s'empêcher de pleurer. Est ce qu'il était trop tard pour remédier à tout ça ?

Dernière édition par Savannah E. Delaney le Mer 10 Mar - 21:11, édité 9 fois