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 Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]

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MessageSujet: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeMer 3 Mar - 16:07

Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] 6ogzo3 Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Sanstitre24os4
LUCAS & VICTOIRE - SO CLOSE SO FAR .
« We are neighbour and that's all »


    Bip-Bip-Bip.

    Victoire tapa violement sur son réveil avant de se cacher sous sa couette. Tous les matins c’était le même cinéma : son réveil sonnait, elle se cachait sous la couette, sa mère débarquait dans la chambre lui disant qu’elle serait en retard en cours si elle ne se levait pas tout de suite et Victoire finissait par se lever en ronchonnant. Ce matin rien ne changea et cinq minutes après la sonnerie du réveil, Mme Lefèvre vint voir sa charmante fille pour la secouer un peu. C’est donc en râlant que la jolie blonde se força à sortir de son lit et se dirigea vers la cuisine. Il n’était que 7h30 du matin et elle trouvait inhumain de faire lever les gens aussi tôt pour aller en cours. Franchement qui arrivait à se lever lorsque son réveil sonnait ? Et qui était joyeux à l’idée d’aller en cours à 8h30 ? Personne, absolument personne. Elle était convaincu que même les professeurs n’avaient pas envie de faire cours à cette heure là. Alors qui avait inventé cette stupide règle ? Tout en sortant le jus de fruits multivitaminé, elle continuait à râler sur la personne qui avait dit que les cours commenceraient à 8h30 à l'univsersité de Paris, section droit. Bien sûr elle parlait toute seule et peu importe ce qu’elle disait, elle savait pertinemment qu’elle ne changerait jamais l’ordre du monde. Elle but précipitament son verre et monta dans sa chambre choisir ses vêtements avant d’aller se doucher. Une jupe ? Non aucune envie il faisait beaucoup trop frois en plus. Un short ? Il faudrait sortir les collant et puis si elle n'avait aps voulu le faire pour la jupe elle n'allait pas porter un short. Un pantalon ? Pas vraiment le choix. Elle choisit donc par élimination ses vêtements et prit un jean, son t-shirt I ♥️ New York, un gilet noir et des converses noires également. Une demi heure après, elle était prête à monter dans le métro et à rejoindre l’université. Elle sortit de chez elle mit à fond la dernière chanson de Britney Spears sur son Ipod et prit le bus en direction…du Starbucks. Au diable le cours de 8h30. Elle n’y allait jamais de toute façon. Son rituel c’était de se prendre un Frappuccino Café/Caramel et des pancackes et d’ensuite se diriger le plus lentement possible vers l’université de Sidney. Bon on ne pouvait pas vraiment appeler ça un rituel étant donné qu'elle ne le faisait qu'une fois tous les trois mois mais c'était son petit moment de liberté et elle jouait donc sa rebelle l'espace d'une heure une fois tous les trois mois.

    Victoire sorti du métro, monta les marches afin de gagner la sortie, et se retrouva dans les galleries Lafayette. Oui c'était la magie de Paris et de toutes les grandes villes qui possèdaient un métro : vous pouvez directement accéder à votre magasin préféré. Et le starbucks le plus près de l'université se trouvait à l'intérieur des galeries. Elle regarda sa montre et constata qu'elle avait une heure quarante pour boire tranquillement son Frappuccino, déguster ses pancakes et en profiter pour mater les beaux garçons du café. Bah oui elle ne choisissait pas la Starbucks par hasard, elle savait qu'il y avait toujours des beaux garçons qui venaient boire leur café le matin.Bref tout semblait absolument parfait et elle était persuadée qu’elle allait passer une super journée. Lorsqu’elle entra dans le magasin, Victoire ne prit même pas la peine de regarder où débutait la queue. Elle ne la faisait jamais puisqu’elle connaissait un serveur. C'était un ami d'enfance qui travaillait là histoire de se faire un peu d'argent et de pouvoir se payer son loyer.

    « Hey Thomas ! Tu peux me faire un chocolat viennois signature caramel et me servir des Pancackes sirop d’érable s’il te plait ? »

    Deux minutes plus tard elle avait sa boisson dans les mains et alla s'assoir à une table. Elle savait que Thomas lui apporterait ses pancakes plus tard quand il aurait fini de servir la cliente dont il s'occupait. Mais au lieu de voir les mains de son ami (oui elle les reconnaissait parce qu'il portait une bague) elle en vit d'autres. Un autre serveur ? Ca ne la gênait pas et elle releva la tête pour lui dire merci mais à la place elle vit... Lucas.
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeJeu 4 Mar - 21:53

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´Il est triste de jouer à cache-cache dans ce monde où l'on devrait se serrer les uns contre les autres. ♥️ ´
.

« oui, j'te jure. Ouais. Mais nan, allez ! .. Huem .. Bon écoute, faut que j'te laisse. Ouais, mais j'vais en cours là. Je sais que j'ai pas déjeuné c'matin, bordel j'ai pas eu l'temps ! Et ouais, faut que j'arrête de t'parler comme ça.. Tu sais quoi ? Ça aussi j'le sais. Allez, je file, ça sonne, t'entends pas ? Oui.. Héé, mais mets-toi à jour, hein ! Ce week-end, j'suis chez papa.. Ouais, je sais ! J'ai pas préparé mes affaires, mais j'le fais ce soir en rentrant sans fautes ! Allez j'raccroche, à ce soir. Ouais, bonne journée à toi aussi, maman. Ouiii, moi aussi ! Allez.. Salut. » Accompagnant son geste d'un soupire, le jeune homme raccrocha enfin son cellulaire. Il l'aimait sa mère, oh ça oui. Elle était l'une des seules personnes qui avait le droit de lui foutre sa main dans les cheveux, l'une des seules personnes qui pouvaient s'foutre de sa gueule & de la gueule de ses formes, l'une des seules personnes qui pouvaient se vanter de l'avoir vu en entier sans aucun vêtement, et bien plus d'une fois, et probablement la seule qui pouvait se vanter d'avoir autant de place dans son p'tit cœur de blondinet... Mais putain, qu'est-ce qu'elle pouvait être chiante parfois ! Comme quand elle lui rappelait qu'il n'avait rien mangé et qu'elle n'était pas contente, ou bien quand elle lui disait que la fin de semaine approchait et qu'il n'avait encore rien préparé. A vrai dire, c'était comme ça tout les jeudi ; maman appelait pour lui dire qu'il avait oublié son repas, ou bien pour demander si c'était normal que son livre de sciences soit resté à la maison. Et puis, elle n'oubliait pas de lui dire qu'il était encore à la bourre, que son père n'allait pas l'attendre indéfiniment, le vendredi soir, quand il devrait aller chez-lui. Et bien entendu, elle n'oubliait jamais de lui glisser un mignon « Je t'aime » auquel jamais il ne répondait ; bien trop pudique pour ça. Mais au fond de lui-même, il savait qu'il l'aimait. En fait, il était même dingue de sa mère, et bien souvent, il se demandait quel genre d'homme il serait si elle n'avait pas été là pour lui durant toutes ses années.

Bon, bien-sûr, ça ne l'empêchait pas de lui mentir, de temps en temps. Comme par exemple, maintenant, oui, c'est ce qu'il venait de faire ; il lui avait dit qu'il devait aller en cours, alors qu'en vérité, il n'avait absolument aucun cours d'assurer à cette heure ci. Simplement parce que son prof était absent, et que bien-sûr, ce connard n'avait prévenu personne. Mais en même temps, ça ne gênait ni le jeune homme, ni toute la petite bande de potes avec qui il marchait en direction des galeries Lafayette depuis une dizaine de minutes maintenant. Très vite, ils arrivèrent finalement sur le terrain, et là, ce fut une sorte de bordel incontournable ; chacun proposa un endroit où aller foutre le bordel ; Lucas proposa simplement un lieu où aller se poser, parce que dès le matin, à même pas huit heures, il était pas vraiment très chaud pour se taper une course sur une centaine de mètres après qu'ils aient volés dans un des nombreux magasins. Il proposa donc d'aller se poser le plus simplement du monde dans un café ; un choisi au hasard bien-sûr, mais vu le peu de clients, ils y seraient tranquilles et pourraient réviser un peu pour leur prochain devoir de séméiologie médicale. Bon, fallait bien avouer que c'était pas sa matière préférée, en fait, des cours comme ça, il trouvait même ça lourd. Mais il fallait bien le faire, alors au final, il avait fini par s'y habituer, comme tout le monde, en fait.

La bande de potes, composée d'une demie-douzaine de mecs entra donc dans le café plutôt silencieux. Chacun alla passer sa commande, ce qui, bien entendu, s'étala sur de longues minutes ; café, cappuccino, bière ? Finalement, le serveur les pria d'aller s'assoir à une table ; il leur apporterait leur commande. Les jeunes garçons s'exécutèrent alors, mais encore une fois, la décision dura plus longtemps que prévue. La table à côté de la fenêtre, celle où y'a le radiateur ou bien celle où on peut causer sans se faire entendre ? Le jeune blondinet commença à perdre patience ; ça le saoulait un peu tout ça, à vrai dire. Alors, il posa doucement sa main sur une table, n'importe laquelle, la plus proche. Finalement, il décida quand même de donner son avis.. Et tant pis si ça n'changeait bien à la situation. « Bon putain les mecs, décidez-vous là, on va pas y passer la nuit. Tout ça pour une foutue table, sérieux.. » Il ajouta bien-sûr à sa phrase un léger air de mépris à peine visible, sans même se rendre compte que juste à ses côtés se trouvait cette jeune blonde qui, bien entendu, ne le laissait pas de marbre.. Il n'avait encore rien remarqué, bien-sûr. Mais à un moment, alors qu'il tourna la tête dans un soupire, ses yeux azur croisèrent ceux de la jeune femme ; bien-sûr, fallait que ça lui arrive maintenant, hein...
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeVen 5 Mar - 20:31

    Cela faisait bien 5 minutes maintenant que Victoire attendait ses pancakes. Bon oui il y avait du monde mais quand même... Thomas ne l'avait jamais fait attendre comme ça. Oh je sais que vous pensez tous que Mlle Lefèvre n'est qu'une pauvre bourgeoise impatiente et qu'elle pouvait bien attendre cinq minutes pour des pancakes. En réalité elle n'attendait pas vraiment la nouriture. Bon ok soyons honnêtes elle avait faim mais il y avait aussi cette petite tradition de discuter avec Thomas pendant qu'elle mangeait. Elle l'adorait et les seuls moments ou ils pouvaient se voir étaient ceux-là. C'est pour cela que lorsqu'elle vit les mains d'un autre jeune homme sur sa table elle fut légèrement surprise. Et c'est en relevant la tête qu'elle comprit que ses mains n'appartenaient pas à un serveur mais à Lucas Durand Lesage, son voisin. Leurs regards se croisèrent puis elle tourna immédiatement la tête.

    N'importe quelle personne normalement constituée aurait plutôt dit bonjour, pris des nouvelles de son voisin et serait retournée à ses occupations. Mais Lucas n'était pas juste un voisin et leur relation n'était pas juste une relation de voisinage. Comment vous expliquer qui était Lucas ? Pour commencer elle le connait de puis toujours puisqu'ils ont toujours été voisins. Lorsqu'ils étaient tout petits ils se disaient bonjour, s'invitaient aux gouters d'anniversaire et s'entendaient plutôt bien... Mais les choses commencèrent à se gâter vers l'âge de 14 ans, l'âge ou on commence à sérieusement s'intéresser aux personnes du sexe opposé. Et vous avez bien du le remarquer, Lucas ressemble à un dieu vivant. Victoire devint alors gênée de le croiser dans les couloirs. Il lui plaisait (comme il plaisait à la plupart des filles de Paris) et elle devint la personne la plus timide qu'il ait pu rencontrer un jour. Au fur et à mesure ils commencèrent à se dire bonjour moins souvent et puis l'entrée au lycée n'arrangea pas du tout les choses. Il devint le garçon le plus populaire du lycée et elle ne devint rien du tout. Sa meilleure amie Constance avait bien essayé de la forcer à rentrer dans ce groupe mais martiriser les non populaires ne la tentait vraiment pas. Par conséquent lorsque les deux jeunes gens se croisaient dans les couloirs ils s'ignoraient complétement. Mais Lucas restait magnifique et elle ne pouvait nier qu'elle était sous son charme. C'est pourquoi lorsqu'elle rentra à l'université Constance lui expliqua que son voisin ne voulait pas sortir avec elle parce qu'elle ne sortait pas assez, n'était pas assez dévergondée. Et que ne ferait-on pas pour plaire à un garçon ? Elle commença alors à sortir de partout et le résultat avait l'air convaincant puisqu'il lui disait de nouveau bonjour. Mais lorsqu'elle alla lui dire qu'il était canon elle se fit renvoyer chez elle comme jamais. Elle ne comprit que plus tard qu'en fait Lucas sortait avec des filles faciles mais n'en était jamais amoureux et qu'apparemment elle lui plaisait parce qu'elle était différente des autres. De toutes les manières les deux jeunes gens étaient retombées dans l'ignorance totale. Victoire,gênée, essayait de sortir aux heures ou il ne sortait pas et Lucas évitait tout simplement de se retrouver aux mêmes endroits qu'elle. Vous comprenez sans doute maintenant pourquoi ce moment était complétement gênant et bizarre.

    Victoire but une gorgée de son chocolat et se tourna discrétement vers Lucas. M**** il la regardait encore et elle s'était sans aucun doute fait repérée. Que faire ? Dire bonjour ? Il était avec tous ses potes et il allait sûrement l'envoyer ballader. Mais le regarder sans rien dire ne serait-ce pas plus bizarre ? Il se dirait que si elle est gênée c'est parce qu'il lui plait toujours et elle ne voulait pas qu'il se fasse d'idées. Elle devrait donc lui parler non ? C'est donc ainsi que Mlle Lefèvre s'entendit dire « Heu salut... Tu vas bien ? »

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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeVen 5 Mar - 22:00

Victoire. Ah, Vicky la mystérieuse. Ou Vicky la magnifique ? A vrai dire, elle était surement un peu des deux, et il fallait bien avouer que le mélange plaisait plutôt au jeune Lucas. Mais allez dire qu'une fille timide, en apparence coincée et super fermée vous plait, alors que vous sortez - enfin, si on peut encore appeler ça sortir - avec les filles les plus huppées, les plus maquillées et probablement encore les plus connes de tout Paris. Si certains mecs en était capables, Lucas, lui, n'en avait jamais eu le courage. Et pourtant, Dieu sait que ça faisait longtemps, déjà.

Lucas se souvenait si bien de ces soirées passées chez-elle après l'école, à l'époque où encore ses parents vivaient sous le même toit et où ils passaient bien entendu le plus clair de leur temps à s'engueuler.. Peut-être que pendant toutes ces années, Lucas avait trouvé refuge chez Victoire. Parce qu'au fond, aller faire ses devoirs chez-elle, à un étage de chez-lui, ça paraissait surement banal, mais en y repensant bien aujourd'hui, ça ne l'était pas du tout. Non. Simplement parce que finalement, Lucas, il s'était toujours senti en sécurité chez-elle. En fait, c'était un peu comme si, à chaque fois, en quittant l'école, il se retrouvait dans une bulle rien qu'à lui, une bulle où enfin il pouvait respirer de grosses goulées d'air. Et ça faisait du bien, c'est clair.
L'étape du collège était cependant plus floue dans sa tête. A vrai dire, il ne se souvenait pas de cette jolie blonde chez qui il avait passé de nombreux après-midi. Ignorance, fatalité ou débilité, à vous de choisir. La seule chose dont il se souvenait, c'était que non, à cette époque, il n'avait pas beaucoup entendu parler d'elle. Voir même pas du tout. Mais c'est seulement au lycée où il s'en rappela, puisqu'elle avait miraculeusement réapparue. Bien-sûr, ça n'avait pas forcément été le coup de foudre direct, mais discrètement, le blondinet l'observait ; il l'avait souvent, pendant plusieurs minutes, reluquée de haut en bas. En fait, c'était pas vraiment reluquée, parce qu'avec Victoire, c'était différent. Elle n'était pas une de celle qui n'pense qu'à l'apparence et qui ne vise que le sommet ; elle était presque en bas de l'affiche, et ça semblait lui convenir. C'est surement ça qu'il avait remarqué en premier chez-elle ; sa simplicité. Et puis bien-sûr, son charme naturel ne gênait en rien tout ça ; elle était belle au naturel. C'était admirable finalement, une fille comme elle.

On ne pouvait pas réellement parler d'amour, puisqu'ils ne se connaissaient pas. Mais une chose est sûre, c'est que c'était différent. Parce qu'à n'importe quelle autre fille, il serait allé parler ; il aurait passé sa main dans ses cheveux, pointant une mine vaguement désintéressée, il lui aurait proposé de se rejoindre le soir-même dans le Quartier Latin, et elle, bien entendu, elle aurait accepté. Parce que rare étaient celles qui avaient refusées ; il avait sa technique de blond sulfureux qui marchait toujours. Ou presque. Parce qu'avec Victoire, c'était différent. Il ne se sentait plus lui-même quand elle était là, seule face à lui. Il n'était pas capable d'aller lui jouer son tour, tout simplement parce qu'il n'était pas habitué à aller faire ça à ce genre de personne. Ou tout au moins, c'est ce qu'il osait faire semblant de croire. Parce qu'au fond, il avait bien trop de respect envers elle pour aller la voir et lui faire ça. Parce qu'à son contact, il s'était découvert un trait de caractère qui ne lui ressemblait pas ; avec elle, il était timide.

Le jeune homme ne remarqua même pas qu'il était planté là, debout devant elle, à l'observer depuis tout à l'heure. Peut-être ne faisait-il finalement que la contempler ? Elle était jolie, encore plus de près. Et alors, à un moment, elle se tourna vers lui, sembla déconcertée, et finalement, elle lui adressa la parole. Le jeune homme crut perdre pied, et à un moment, son cœur reparti dans un énorme bond pour finalement battre la chamade. Et alors, avant même qu'il n'ose lui bafouiller un affreux « huem-ouais.. », voilà que les six mecs s'approchaient de lui. Peut-être étaient-ils enfin décidé ? La réponse n'arrangea pas réellement le jeune blond. En fait, ça ne fit même que l'agacer.. « Ben tu vois Luc', quand tu veux, tu peux nous trouver une table ! » Et bien entendu, ils ne lui laissèrent même pas le temps de répondre que déjà le jeune homme se sentit pousser sur la sorte de banc hyper-confortable des Galeries Lafayette. Il n'osa même plus relever la tête, bien trop gêné ; le voilà maintenant assis à la même table que Victoire.. Heureusement, elle n'était pas en face de lui, à vrai dire, ils étaient en diagonale, et Lucas, de son côté, tenta du mieux qu'il peut de se faire tout petit en entendant les conneries des autres. En vérité, il n'y fit même pas attention, et alors, à un moment un portable sonna, un des mecs se leva, les autres le suivirent du regard et un léger silence tout sauf pesant s'installa. Le jeune homme posa alors le regard sur les épaules de la jeune blonde, juste pour ne pas avoir à encore affronter son regard qui en disait déjà trop, et alors, il osa se lancer, d'une voix plutôt sûre de lui, en fait. « Y paraît qu'y'a eu une baston, juste dans la rue le week-end dernier ? Ma mère m'a raconté ça, on m'a dit que j'avais raté un truc, forcément j'étais chez mon père... »
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeSam 6 Mar - 12:54

    Victoire avait rassemblé tout son courage pour parler à Lucas. Elle avait tellement eu l'habitude de l'entendre se moquer d'elle, qu'elle s'était juré de ne plus jamais lui parler. Mais il fallait bien avouer que dans cette situation elle n'avait pas eu le choix. Rester planté là à le regarder et ne rien dire faisait complétement folle. Quoiqu'il avait sans aucun doute l'habitude de ces jeunes filles qui passaient leur temps à l'admirer. On ne pouvait pas le cacher, Lucas était un véritable Don Juan qui sortait (et couchait probablement aussi) avec tout ce qui bouge. On peut alors se demander comment Victoire a pu tomber amoureuse de ce garçon ? Avec le temps tout simplement... Elle se moquait de son physique tout simplement parce que ça ne l'interessait pas. Elle savait qu'il était magnifique, probablement le plus beau jeune homme de vingt ans de tout Paris mais ça tout le monde était au courant. Et tomber amoureuse d'une image n'est pas du véritable amour. Non ce qu'elle aimait chez lui c'était la façon qu'il avait de sourire quand il savait qu'il avait fait quelque chose de mal, la façon qu'il avait de toujours faire attention à sa mère même s'il passait son temps à faire le gros dur, sa façon de raconter sa vie lorsqu'ils se parlaient encore et surtout le fait qu'elle était persuadé qu'il n'était pas méchant, qu'il ne faisait ça que pour ses potes. Elle n'était pas sûre de ce dernier point. En réalité c'était ce qu'elle espérait mais pour tout le reste elle avait pu le constater au collège et durant sa Dirty Période.

    Victoire continuait de regarder Lucas, attendant un signe de sa part, une parole qui lui prouverait qu'elle n'allait pas se faire ridiculiser par lui mais avant même qu'il ne puisse parler sa bande d'amis débarqua et s'installa à sa table. Ok avait-elle loupé un épisode ? Peut-être qu'au lieu de dire bonjour elle avait dit "Venez les gars faîtes comme chez vous !" Elle détourna son regard pour les voir s'assoir et eut une grande envie de soupirer. Son petit moment de liberté qu'elle s'octroyait une fois tous les trois mois était en train de devenir un véritable cauchemard. Lucas était à présent un peu plus loin d'elle et chacun commença à reprendre ses activités ce qui consistait pour Victoire à boire son chocolat viennois et pour Lucas à parler avec ses potes et à dire des stupidités. Quelques minutes plus tard le serveur s'approcha afin de lui donner ses pancakes et la table étant occupée il ne put la rejoindre. Elle était un peu dégoutée sur ce coup là. Elle n'allait même pas pouvoir parler à son ami... La sonnerie d'un téléphone retentit et presque d'un coup les amis de Mr Durand -Lesage disparurent. Ils étaient toujours obligés de se déplacer en bande ou quoi ? En tout cas Lucas en profita pour lui répondre et lui parler d'une bagarre qu'il y avait eu pendant le week-end. Il était tellement sûr de lui que Victoire crut qu'elle n'allait pas pouvoir répondre. En plus cette situation était vraiment trop bizarre. genre ils se parlaient maintenant alors que lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs ils s'ignoraient... Sérieusement Mlle Lefèvre ne savait pas comment réagir. Elle n'avait pas trop le choix, elle n'allait pas de ne pas lui répondre... « Ouais Samedi soir il y a eu un peu d'action en bas de chez nous... Sûrement un réglement de compte entre deux potes qui devaient être amoureux de la même fille. Mais la police est arrivée vite donc tu n'as pas loupé grand chose... »

    Et bien voilà elle lui avait répondu et ça n'avait pas été si atroce. Ok elle n'avait pas du tout vu cette baston ni quoi que ce soit parce qu'elle dormait comme un bébé. Elle avait juste entendu dans la nuit une voiture de police arriver et le lendemain ces parents avaient parlés de cette bagarre disant que c'était inadmissible de voir ça dans le huitième, qu'ici on était pas n'importe ou blablabla. Mais bon lui dire que cette bagarre n'avait pas duré si longtemps que ça le rassurerait peut-être sur le fait qu'il est loupé quelque chose. Aussitôt Victoire replongea sa tête dans son chocolat. Elle l'avait d'ailleurs presque fini et il allait falloir qu'elle quitte rapidement cet endroit si elle ne voulait pas mourir de honte. Pourquoi à chaque fois qu'il était proche d'elle, elle devenait ridicule et timide ? Il était beaucoup trop impressionant sans parler de tous ses potes. Elle détestait ce matin là c'était clair !
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeSam 6 Mar - 16:44

Posé à la même table que Vicky, il se demandait à présent ce qu'il pouvait bien faire. Évidemment, il continuerait à se comporter comme un brave connard, simplement parce que les autres étaient là. Et probablement qu'il n'était pas près de s'arrêter là, puisque de toute évidence, les autres semblaient être installés suffisamment confortablement pour ne plus avoir envie de bouger avant un p'tit moment. Si Lucas était piégé, il fallait bien avouer que Victoire l'était presque autant ; pouvait-elle vraiment reprendre cette mine timide et désolée - que Lucas aimait tant - et s'en aller en trombe ? Non, elle n'avait pas le droit. Et de toute façon, il savait bien que si elle envisageait cette possibilité, elle ne pourrait aller bien loin ; les autres mecs la retiendraient et finiraient forcément par se moquer d'elle. Ils était comme ça, les potes de Lucas ; bizarres, chiants, et débiles. Très débiles.

Et alors qu'il s'en voulait déjà d'être resté à cette table-là et donc, de les avoir attirés ici, une sonnerie vint le sortir de sa rêverie ; devait-il prendre ça pour une bénédiction, ou bien tout le contraire ? Il n'en savait rien. une chose est sûre, c'est qu'au moins, ça lui permettrait de discuter un peu avec sa chère voisine, même si au fond, il n'en avait pas vraiment envie. C'était bizarre en fait, c'est comme si une grosse partie de lui lui hurlait de fermer sa grande gueule et de bouger, mais que de l'autre côté, une force étrange le poussait à tenir une conversation à peu près banale. Et sans même s'en rendre compte, il avait fait son choix, puisque déjà, la demoiselle lui faisait un bref compte-rendu du week-end dernier. Il l'écouta attentivement, analysant inlassablement chacun de ses mots, se préparant du mieux possible à lui répondre quelque chose de potable. Mais à peine eu-t-il le temps de l'écouter jusqu'à la fin qu'un de ces débiles se retourna vers Victoire, un léger sourire en coin. « chez-nous ? C'est fun comme tu parles, on dirait qu'vous vivez ensemble. » Et le voilà qui commençait presque à se marrer ; il avait bien compris la situation de tension qui était en train de se jouer entre les deux blonds, et lui, forcément, il en profitait pour les embarrasser un peu plus. Et sans même s'en rendre compte, le côté bête-et-méchant du blondinet ressorti très rapidement et d'un ton agressif, il s'affirma alors. « tu sais quoi Matt' ? Ferme ta gueule. » L'autre bafouilla une sorte de trucs bizarres, probablement qu'il était déjà en train de se foutre de l'énervement de Lucas ; il n'y fit pas attention. Et alors, à un moment, on entendit une sorte de cri ; l'un de ceux qui était au téléphone s'engueulait visiblement avec son interlocuteur. Et bien-sûr, les autres s'amusèrent de cette situation, et lorsque l'énervé quitta le café en trombe, les autres ne purent s'empêcher de le suivre en riant, laissant ainsi Victoire et Lucas totalement seuls.

Un silence plutôt pesant s'installa alors entre eux. Le jeune homme, tentant en vain de cacher son malaise, s'affala un peu plus sur la sorte de banquette, mais bien vite, remarquant l'inconfortabilité de cette position, il se releva et s'asseya finalement très normalement. Le regard perdu vers la porte d'entrée, observant ses potes, il décida quand même de rompre le silence plutôt désagréable. « désolé, ils sont un peu cons, parfois. D'habitude ils sont sympa, hein.. Mais cons. » Il ne put s'empêcher de lâcher un léger rire amusé, se demandant intérieurement ce qu'il pouvait bien trouver à des mecs aussi moqueurs et ridicules qu'eux, remarquant vaguement qu'il était exactement comme eux. Et alors, à un moment, il tourna doucement la tête vers elle, et instinctivement, son regard azur se posa dans celui de la jeune femme. « je t'ai, enfin.. J't'ai même pas d'mandé si on te dérangeait. M'enfin quand ils vont revenir, ce qui devrait pas tarder, on va bouger parce que.. Parce qu'on te fait surement chier avec nos conversations débiles et nos blagues pourries, et parce que.. Parce que t'as fini ton chocolat. » En prononçant son ultime phrase, il posa un léger regard sur la tasse bientôt vide, et ses lèvres dessinèrent un léger sourire amusé ; elle devrait probablement bientôt les quitter, et il était certains qu'elle prendrait sa tasse vide pour excuse au moment fatidique. Et puis alors, un dixième de secondes plus tard, il releva les yeux vers elle, toujours ce p'tit sourire en coin, et d'une voix toute douce et sympathique, il osa lui poser cette fameuse question ; « à moins que tu veux que j'te paie un autre chocolat... ? » La tonalité de sa voix l'étonna lui-même ; ses dernières paroles avait laissé refléter l'image d'un mec égoïste et sûr de lui, et voilà que maintenant, il lui proposait un chocolat, d'une voix mielleuse et sans absolument aucun sous-entendu mesquin ou salaud... C'était bizarre ; c'était tellement pas Lucas..
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeSam 6 Mar - 20:42

    Il était étonant de voir à quel point Victoire restait concentrée sur cette tasse de chocolat. Il n'y avait franchement rien à voir à part un liquide marron foncé et une légère trace de chantilly qui restait sur le dessus. Pourtant elle ne quittait pas des yeux sa boisson comme si elle voyait en elle une manière de ne pas couler. Ses pensées commencèrent ensuite à divaguer sur la manière dont elle pourrait s'enfuir d'ici. Le plus simple et le plus naturel serait de finir son chocolat et ses pancakes et de s'en aller en disant au revoir à tout ce petit monde. Personne ne trouverait rien à redire et elle pourrait enfin aller à son cours. Le plus rapide serait de boire d'une traite la fin de son chocolat, d'engloutir les pancakes et de partir en courant. La deuxième solution était sa préférée mais aussi la moins réalisable. Et puis pour qui la prendrait Lucas si elle faisait ça ? Et pourquoi cela lui importait-elle tellement de savoir ce que penserait Lucas de son comportement ?

    Une voix masculine la reprit alors à l'ordre : un ami du blondinet qui avait déjà trouver le moyen de se moquer d'elle. Il était vraiment con de faire cette réflexion. Ils n'habitaient pas ensemble mais ils vivaient dans le même immeuble alors forcément c'était en bas de chez eux. Elle aurait voulu lui dire de se taire et d'être un peu plus mature mais à sa plus grande surprise Lucas s'en chargea. Vic n'en revenait pas c'était bien la première fois qu'elle le voyait réagir comme ça et ce n'était pas pour lui déplaire bien au contraire. Elle aurait bien voulu le remercier mais elle ne savait pas si ça se "faisait" et puis elle risquait de donner une nouvelle raison à l'ami de Lucas de se moquer d'elle. Le garçon au téléphone se mit à hurler et à sortir du café suivi de ses petits toutous d'amis. Ils étaient donc seuls, entièrement seuls. C'est ce moment que choisi Lucas pour défendre ses potes. C'était mignon, il essayait de se justifier mais il n'avait pas à le faire. On choisissait qui on voulait comme amis et puis elle savait que c'étaient des garçons et que les garçons entre eux n'étaient pas très futés. « T'as pas a t'excuser pour eux... »
    Et Mlle Lefèvre se saisit de sa tasse et termina son chocolat. Première étape accomplie pensait-elle. Et tout ce goupillait assez bien puisque les potes de Luke n'étaient plus là et qu'elle allait pouvoir avaler en vitesse ses pancakes. Elle tourna alors la tête vers lui et croisa son regard. Il avait des yeux qui feraient craquer n'importe qui, des yeux bleus dans lequel vous pouviez juste plonger. Et face à cela Vicky défaillait. Heureusement pour elle, il reprit la parole afin de lui expliquer qu'ils allaient partir, qu'il comprenait que ça la gêne qu'ils se soient installés comme ça et puis il détourna le sujet sur sa tasse de chocolat en lui demandant si elle voulait qu'il lui en paie une. Il était absolument contradictoire... Et que pouvait-elle bien répondre à ça ? Ils n'avaient jamais pris le temps de discuter tous les deux, il l'avait envoyer ballader il y a six mois lorsqu'elle avait osé lui dire qu'il lui plaisait et voilà qu'aujourd'hui il était gentil ? La première intuition de Victoire fut de se dire qu'il préparait un mauvais coup avec ses amis. la situation semblait trop peu naturelle pour qu'il soit sincère. Et puis elle se demanda ensuite ce qu'elle louperait si elle ne prenait pas le risque. Elle regarda alors sa montre et vit qu'il ne lui restait que trente minutes avant le début de son cours. Si elle acceptait son "invitation" alors elle serait obligée de sécher son deuxième cours et elle n'était vraiment pas habituée à ce genre de choses. D'autant plus qu'il fallait apporter un certificat médicale à l'université pour valider une absence... Victoire releva alors la tête, pas très sûre de ce qu'elle allait dire. « Je... D'accord, va pour un autre chocolat viennois. » Lucas se leva alors prêt à aller commander ce que la jolie blonde désirait mais cette dernière l'arrêta. « Signature caramel... Le chocolat viennois. » Elle lui fit un petit sourire se retrouvant de nouveau seule à la table. Qu'est ce qu'elle avait fait ? Elle était morte de trouille et pourtant elle était incapable de lui refuser quoique ce soit. Et lorsque les potes de Lucas se rasseyèrent à la table elle comprit qu'elle aurait mieux fait d'engloutir ses pancakes et de filer à sa deuxième heure de cours. Ils étaient presque tous en train de la dévisager, se demandant sûrement pourquoi elle restait là alors qu'elle avait presque fini son petit dèj et où était passé leur ami de toujours Lucas.
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeDim 7 Mar - 13:49

La réponse de la jeune blonde étonna Lucas ; ainsi donc, elle ne leur en voulait pas tant que ça ? En fait, probablement que depuis tout à l'heure, Lucas passait pour le gentil garçon du groupe, celui qui s'occupe de savoir s'ils ne font pas chier la Terre entière et, bien-sûr, celui qui s'excuse à la place des autres. La voix de la sagesse ? Nan, faut pas déconner non plus. A vrai dire, ses parents lui avaient toujours enseignés le respect alors forcément, il ne permettait pas aux autres de se foutre de n'importe qui comme ça. Bon d'accord, c'est clair que niveau respect, Lucas, s'était pas vraiment le mieux placé pour en parler. Mais qu'on se foute d'une femme, y'avait rien qui pouvait l'énerver plus - à part le départ d'Alix - parce qu'il avait toujours été habitué à respecter une femme qui lui était bien plus que cher ; sa mère. Il éprouvait un amour inconditionnel à son égard, et forcément, il la respectait, un truc de malade. Alors, avec le temps, il avait appris à respecter toutes les femmes ; sauf celle qui n'en valait pas la peine, celle qui ne se respectaient même pas elles-mêmes.

S'excuser à la place des autres n'avait jamais posé de problèmes à Lucas, tant qu'il ne s'agissait pas directement de s'excuser lui. En effet, bien souvent, sa fierté le rattrapait et l'empêchait considérablement d'avouer qu'il était désolé ; en réalité, il était un peu amputé des sentiments et il avait vraiment beaucoup de mal à être désolé de quelque chose, parce qu'il ne ressentait pas grand chose. C'était peut-être l'un de ces plus grands secrets, l'intérieur de lui, quelque chose qui dépassait profondément la carapace de mec dur qu'il s'était construite avec le temps ; Lucas ne ressentait pas grand chose, voir même presque rien. Il avait du mal à avoir des sentiments ou à ressentir les choses, et bien souvent, ça l'handicapait bien plus qu'il ne voulait le montrer.

La réponse de la jeune femme se voulut hésitante et incertaine ; le jeune blond l'entendit bien, au son de sa voix, qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devait faire, même si au fond, elle avait accepté. Le jeune homme sauta donc sur l'occasion, avant qu'elle ne change d'avis, et se leva bien rapidement. Il fit alors un pas en avant, mais elle le retint ; au plus profond de lui, on ne sait pourquoi, Lucas espérait profondément qu'elle n'allait pas changer d'avis. Il fut réjouit d'entendre que non, bien au contraire ; elle venait de lui préciser sa commande. En voyant le sourire de Victoire, le blond ne put s'empêcher de lui balancer un sourire en retour ; cette image resterait probablement gravée dans sa tête pendant un petit moment, parce qu'à ses souvenirs, ça faisait bien longtemps que Victoire ne lui avait pas souri !

Le jeune homme, se glissant dans la longue file, se laissa aller à sa rêverie ; il était content finalement, que ce foutu prof n'ait pas été là, ce matin. Ça lui avait permis de venir ici, de voir Vicky, et même d'avoir droit à un de ces sourires ! Il souri à cette pensé, comme un véritable niais. A vrai dire, il n'était plus certains de se reconnaitre lui-même ; il avait proposé un chocolat à une autre personne qu'à sa mère & qu'à sa meilleure amie. C'était vraiment bizarre, avec Victoire ; il était vraiment bizarre. Il se sentait voler, avait l'impression d'être quelque d'autre ; il respirait de nouveau, peut-être. La fil avança, et le jeune homme, finalement, se retrouva face au serveur. Il passa la commande de sa voisine, se souvenait de chacun de ses mots et finalement, le serveur lui proposa d'aller à sa table et de lui servir directement, ce que Lucas refusa ; il affirma, d'un air sûr de lui, qu'il pouvait très bien s'assoir ici et attendre encore un peu. Le serveur paru un peu étonné, mais il s'exécuta si bien qu'au bout de deux petites minutes, il revint avec ce fameux chocolat viennois signature caramel. En voyant le contenu de la tasse, le jeune homme fut tenté d'y goutter ; ça avait l'air tellement bon ! A vrai dire, lui se contentait toujours des choses simples ; il commandait toujours le même café au lait-deux-sucres-cuillère, mais en y réfléchissant bien, peut-être qu'il aurait dût creuser plus loin, parce qu'en voyant le chocolat de Victoire, il fut vraiment tenter de plonger ses lèvres dedans. Finalement, il se retint, certains que s'il y gouttait, elle remarquerait quelque chose ; il se releva, remerciant le serveur et ajoutant qu'il viendrait payer plus tard, pas très certains d'avoir la monnaie nécessaire sur lui ; il retourna alors à la table.

A sa grande surprise, ses potes étaient de retour. Le jeune Lucas s'en rendit compte, bien-sûr, mais peut-être un peu tard. Un effet, l'un deux arriva en trombe, exactement celui qui était au téléphone depuis tout à l'heure, et on ne sait comment, il donna un coup dans le coude du jeune blond qui, d'instinct, lâcha la commande ; la tasse explosa contre le carrelage dans un fracas tout sauf discret. Et bien-sûr, le jeune blond s'énerva, derechef. « Putain mais t'es pas foutu d'faire attention toi, sérieux ? Ça fait chier ! » En observant l'étendue des dégâts, le jeune homme expira très fort ; déjà, il était littéralement en train de se taper l'affiche puisqu'à présent, tout le café le regardait. Mais surtout, il avait complétement raté son coup auprès de la jeune femme ! Ses potes tentèrent alors de le calmer, mais Lucas n'était pas de ce genre là ; une fois énervé, il était plutôt difficile de le calmer. Il prit alors une sage décision, probablement la meilleure, d'ailleurs. « C'est bon, ça va. Bon, Matt', envoie le paquet de clopes, parce que j'sens que j'vais péter un câble.. Et un briquet aussi, c'est pas mal pour allumer. Merci ! » Le jeune garçon, un peu à cran, attrapa le paquet que lui lança son ami, ainsi que le briquet, et commença à filer en direction de la porte de sortie. Cela dit, avant même d'avoir franchit le seuil, il se retourna, certains d'avoir oublié un truc. « Vick'... » Et bien-sûr, parce qu'ils étaient là et parce qu'il avait une réputation à garder, il planta littéralement la belle occasion qui s'offrait à lui. « Pardon pour l'chocolat. » Il poussa alors d'un grand coup la porte, et commença à marcher en direction d'une fameuse air de détente où il espérait très fortement avoir le droit d'y fumer..
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeDim 7 Mar - 14:39

    Assise face aux amis de Lucas, Victoire se sentait comme un agneau face à une meute de loups. Elle était sûre de se faire dévorer d'une minute à l'autre par eux. Qu'est ce qui lui faisait croire ça ? Les réflexions qui s'enchainaient à son sujet depuis bien deux minutes à présent. Pourquoi avait-elle accepter l'offre de son voisin ? parce qu'il était tout ce qu'elle cherchait chez un garçon ? C'était bien une réaction ridicule de pauvre fille désespérée. Mais bon elle avait dit oui et elle était coincée à cette table. Elle entendit des mots et des bouts de phrases comme "bonne mais trop coincée" ou encore "mais non je te jure c'est une déchainée en boîte elle". Génial tout le monde lui inventait une réputation et aucune n'était la bonne. Elle regrettait sincérement d'avoir complétement dégénérée il y a six mois. Elle était devenue la fille la plus vulgaire de Paris et avait fait les plus grosses bêtises de sa vie par la même occasion. Vous voulez des exemples ? Voler dans un grand magasin et se faire prendre, coucher avec un garçon pour la première fois et ne même pas se souvenir de qui il est et j'en passe. Elle n'avait toujours pas fait le deuil de cette période et à chaque fois qu'elle entendait ce genre de réflexion elle se sentait blessée. Elle aurait voulu dire quelque chose, n'importe quoi pour se justifier mais la vérité est qu'ils avaient raison. Oui elle avait été une véritable garce et avait amusé la gallerie pendant trois mois. Elle ne pouvait pas vraiment leur en vouloir de la juger de cette manière.

    Quelques minutes plus tard, Lucas arriva, tasse à la main. Dieu merci elle allait enfin pouvoir lui parler et ne plus entendre ses potes qu'elle trouvait légèrement stupides. Il est amusant de voir à quel point l'esprit humain change en fonction des situations face auxquelles vous vous trouvez. Il y a cinq minutes elle était morte de trouille à l'idée de parler à Lucas et maintenant elle priait pour qu'il se dépêche et qu'elle puisse lui parler. Malheureusement dans le monde de Victoire rien ne se passe jamais comme prévu. Et le gros lourdeau qui hurlait au téléphone était revenu pas franchement content et avait bousculé le blondinet et sa tasse de chocolat se retrouva par terre en mille morceaux. Jusque là rien de si grave mais Luke se mit sincérement en colère. Elle ne l'avait jamais vu en colère, juste légèrement agacé par des choses mais de là à se prendre la tête avec ses amis juste pour une tasse... Et puis sans regarder Victoire une seule seconde, il demanda le paquet de clopes de son ami, son briquet et parti en lançant un vague pardon à Mlle Lefèvre. Et c'est à ce moment là qu'elle se considéra comme la plus stupide des jeunes filles de 19 ans. Lucas Durand-Lesage resterait toujours Lucas Durand-Lesage. Qu'est ce qu'elle croyait ? Qu'il pouvait se montrer agréable avec elle même si toute sa bande était à côté ? Elle se contenta de prendre la dernière bouchée qui lui restait de ses pancakes et prit son manteau et son sac avant de partir à son tour. Elle ne savait pas ce qui était le pire : penser que Lucas semblait adorable et se laisser avoir par lui ou alors entendre les réflexions amusées de ses potes. C'était clair maintenant elle le détestait. Du moins elle essaieraient du mieux qu'elle puisse.

    Elle ouvrit la porte du Starbucks prête à aller à son cours de droit. Au moins elle ne ferait pas de bêtises et sa mère ne lui demanderait pas pourquoi elle avait sécher toute la matinée. Elle fit à peine quelques mètres et apperçut Lucas assit sur un muret en train de fumer. Quel con pensait-elle. L'objectif était donc de passer devant lui sans le regarder, et de bien lui faire comprendre qu'elle le trouvait vraiment naze. Victoire s'avança donc et passa juste devant lui. Le plan avait fonctionné et elle était plutôt fière d'elle mais lorsqu'elle entendit la voix de Lucas l'interpeller elle se retourna. l'habitude sûrement de réagir à l'entente de son prénom. Elle lui lança alors un regard noir avant de lui répondre : « C'est bon Lucas j'ai compris. »
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MessageSujet: Re: Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas]   Un chocolat viennois et ... toi ? [Lucas] Icon_minitimeDim 7 Mar - 23:10

Tout en marchant, le jeune homme fit mentalement le point de ce début de matinée. Donc en gros, là, il avait réussi à louper un cours non-assuré, et mentir à sa mère, à s'engueuler avec deux de ses potes, et surtout, oh oui surtout, à laisser seule une fille qui lui procurait une sensation si étrange. Est-ce qu'il était vraiment ce gros con qu'il avait l'impression d'être depuis tout ce temps ? Quand une pensée fini par revenir vous hantez chaque jour, vous finissez par vous y faire. Il y en avait deux auxquelles le jeune Lucas ne voulait pas se résoudre ; il était un véritable con, et de toute évidence, il était attirée par Victoire bien plus qu'il n'avait jamais été attiré par une autre. Et c'était plutôt chiant, à vrai dire. Parce que ces deux fatalités se rejoignaient ; il était dingue d'elle et se conduisait comme un putain de salaud quand les autres étaient là. Il soupira longuement ; en plus, il avait osé la laisser toute seule, face à tout ces connards.

Tout en s'asseyant sur le premier muret qu'il vit, le jeune homme regretta alors de l'avoir laissé seule, la pauvre devait à présent faire face aux messes-basses de ses boulets de potes. Ça aurait été n'importe quel autre fille, ou presque, ça ne l'aurait pas gêné. Mais c'était bien elle, oui, c'était bien sa voisine de toujours, Vicky. Et il avait osé la laisser seule, seule face à eux, face à tout ça. Mais quel genre de salaud était-il vraiment ? Passant le pouce tout contre le briquet, il y fit sortir une belle flamme et y approcha sa clope ; fumer était vraiment la seule chose qui pouvait bien le détendre. Il n'avait pas réagit comme ça à cause de la pression, ni même parce que Vicky était là. Non, simplement parce qu'il avait l'habitude, il réagissait toujours comme ça ; comme un gros dure qui n'pouvait s'exprimer autrement qu'en hurlant quand quelque chose le dérangeait. C'était une habitude qu'il avait prise avec le temps, et puis voilà, maintenant il réagissait comme un véritable connard. Raah ; il se détestait.

Et puis, à un moment, une ombre passa devant lui. Relevant doucement la tête, son cœur ne fit qu'un bon lorsqu'il aperçu la jolie blonde ; il la suivit des yeux, espérant secrètement qu'elle s'arrêterait devant lui, qu'elle ne partait pas mais qu'elle allait simplement se poser à côté de lui et qu'ils reprendraient leur conversation qui, d'ailleurs, avait à peine commencée.. Elle ne s'arrêta pas. Elle continua son chemin, sans même se retourner. Dans les films à l'américaine, elle se retournait toujours au mauvais moment, et ils se passaient toujours à côté. A cet instant-là, Lucas réfléchit &réalisa que lui, il habitait simplement Paris, et qu'il ne voulait pas lui passer à côté. Et l'unique moyen qu'il vit fut forcément de l'interpeler. « Victoire ! » Vu comme ça, ça ressemblait plus à un cri de guerre qu'à un rappel, mais non, il venait bel & bien de la rappeler ; la jeune blonde se retourna, visiblement furieuse, puisqu'elle lui balança qu'elle avait compris. Mais qu'avait-il compris, au juste ? « Quoi ? Qu'est-ce que t'as compris ? » Il prononça cette phrase d'un ton questionneur, parce qu'il n'avait pas compris, lui ; ouais, il était encore à côté de la plaque. Mais alors, au moment où leurs regards se croisèrent, les vieilles habitudes du jeune homme réapparurent au galop et tout de suite, il s'énerva. « Quoi, qu'est-ce que tu sais ? Tu crois peut-être que tu m'connais, sous prétexte qu'on habite à la même adresse, hein, tu penses que tu m'connais par cœur, c'est ça ? Mais tu crois vraiment que.. » En voyant l'air vexée et énervée de la jeune femme, le blond se calma alors d'un seul coup, comme si il venait d'avoir un signal. Il baissa alors doucement la tête, et d'une petite voix faible et désolée, il lâcha quelques mots. « Tu ne sais rien, j'te jure que tu n'me connais pas.. » Parce qu'il n'était pas comme ça, oh non. Il n'était pas ce mec méchant, vicieux et mesquin qu'il montrait. Lucas Durand-Lesage n'était pas un salaud, mais ça, il fallait creuser bien profondément pour s'en rendre compte..
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