let me your joke please. MARIE

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THERRIEN-LABELLE MARIE feat. célébrité

MARIE MÉLODIE IROISE • Oui bon elle a beaucoup de prénoms c'est normal. Enfin pour elle c'est habituel puisqu'elle vient d'une famille de l'aristocratie française comme on en trouve plus. Du haut de ses vingt ans, elle n'a jamais fait attention à sa vie, ni au monde qui l'entoure, n'écoutant qu'elle et les autres qu'à moitié. C'est bizarre aussi que quelqu'un passe ses journées ou plutôt ses nuits dehors à faire du vélo au lieu de les passer en boîte entourée de tout ses amis. Quand quelqu'un lui dit amour, elle explose de rire. Que ce soit amour éternel ou amour paternel ou maternel, elle n'a jamais vraiment éprouvé ce sentiment, ou le cache bien enfoui. Elle se moque des gens qui pensent autrement à part ses amis proches. Et Dieu sait qu'elle en a beaucoup. Oui enfin Dieu, elle n'est pas vierge non plus. La jeune fille a un sœur mais on peut pas dire que ce soit une sœur, elles ont plus de différences que de points communs. Ah oui, elle trouve aussi que les smarties rouge ont meilleurs goûts que les autres et n'est pas préteuse sur ce point autant qu'avec le popcorn et le caramel au beurre salé.

PODCAST
Maman, Papa,
Je sais que vous n'auriez jamais cru que j'en étais capable, que je ne le ferais jamais, que comme disait mamie je n'aurais jamais le culot de le faire. Mais au plus profond je suis sûre et certaine que vous vous attendiez à ce moment, que vous vous êtes préparés, que vous n'avez même pas pris la peine de me chercher. Ce n'est pas le moment de m'appeler, j'ai éteint mon portable, je suis dans l'avion. Dans le train pour m'évader loin de vous comme je l'ai toujours voulu, comme je l'ai toujours dit. Je sais pas si j'en suis vraiment fière car pour une fois j'ai agi sur un coup de tête, et je continuerai dans ce sens là. Vous le saviez, et pourtant maman a été obligé de me parler de cette histoire, sans entrer dans les détails et j'ai tout de suite su ce qu'il fallait faire. C'est la première lettre et la dernier lettre, e-mail, sms, mms, souvenirs que vous aurez de moi, faîtes-en bon usage, n'essayez pas de la brûler et montrez-là à Mélodie quand elle aura elle aussi l'âge de pouvoir partir. Maintenant c'est vous que j'oublie, et quoi que vous disiez le même sang que j'ai coule dans celles de ma sœur qui très bientôt vous enverras une lettre semblable. Si vous voulez m'envoyer une lettre, envoyez-moi à la maison et mettez-là au nom de Mélodie, je lui cède tout ce que j'ai chez nous. Vous pouvez toujours essayer de me contacter j'ai changé de numéro depuis bien longtemps. Je ne vous dis as exactement où je vais ce serait trop facile pour vous. Je ne vous dis pas non plus au revoir comme dans la plupart de ces lettres qui finissent bien mais plutôt adieu. Voyez en Mélodie, ce que vous n'avez pas vu en moi.
Marie.

C'est par où ? Ha oui, désolée. Alors moi c'est Marion, ou Redpuppy, ce qui n'a aucun rapport, parce-que je ressemble pas à un chien bref. J'ai quinze ans et je sais faire du vélo. Ouais \o/ C'est trop d'la balle je trouve. 'Fin je suis ici parce-que c'est l'ICETEA qui m'y a amené, de force. Non mais voilà quoi. Je suis pas maso, malgré ce qu'on pourrait penser, juste un peu folle. Bon, ah voui voui j'ai lu le règlement et la vie parisienne ? quel galère !. Perso' j'habite pas à Paris, du moins pas encore. Je connais juste la Tour Eiffel et Disneyland. Ha je vous ai pas dit, je fais mes lacets comme une grande et j'ai appris mon alphabet par cœur (:

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DIX JUIN - ONZE ANS

Maman pleure à chaudes larmes, moi je lance des grands éclats de rire puis pleurs à mon tour me réfugiant dans les bras du chat. Papy est mort, grand-père est mort, l'ancien soldat de toutes les guerres est mort, le colonel tant aimé s'est éteint ce matin dans sa cuisine. Maman tient beaucoup à papy surtout pour ses parts majoritaires dans des entreprises, papa tient beaucoup à papy parce-que c'est son père. Moi je pleure parce-que je ne reverrais plus jamais le vieux pull en laine jaune orné de la légion d'honneur et autres médailles. Pourtant mamie m'a promis qu'elle me les donnerait alors je ne vois pas pourquoi je pleurs. Mélodie, elle aussi pleure, parce-qu'elle a faim et tout le monde est occupé à regarder le montant bancaire de grand-père. On est tous dans des habits noirs, à suivre ce qu'ils appellent un "corbillard", des femmes derrière moi ont sorti leur mouchoirs Hermès et se plaisent à étouffer leurs pleures dedans. Maman me sert très fort le bras, on dirait qu'elle a peur que je parte. Donc je reste à écouter les lamentations du curé, puis des soldats qui étaient dans sa division puis mamie. Mamie était certainement la seule qui versait de vraies larmes. C'est la seule personne apparemment qui a su m'attendrir, parce-que sitôt rentrés au château je me suis réfugier sur ses genoux. Il était tard, elle me caressait les cheveux, me disant que je serais grande et belle comme maman et que j'aurais un prince à mes côtés. Depuis ce soir, je n'ai jamais eu de nouvelles. Je pense à papy à chaque fois que je rentre dans le manoir et les premiers temps, comme d'habitude, je me rendais à la forge espérant le trouver et le faire sursauter, comme d'habitude. Mais il n'a plus jamais été comme mamie qui est soit disant partie très loin.

VINGT-QUATRE DÉCEMBRE - SEIZE ANS

Je n'ai jamais cru en la magie de Noël et j'avais bien raison jusqu'à ce soir-là. Déjà la grande et longue voiture noire me présageait rien de bon. En la voyant, puis apercevant maman avec un bouquet de roses rouges à la main, j'ai fait semblant de tousser d'être malade, de me sentir mal, mais je n'y ai pas échappé. Et cette gringalette de petite sœur qui se dépêche, heureuse de voir du monde. Non pas que je sois antisociale mais simplement que Noël doit se faire en famille. Normalement. Mais apparemment la mienne n'est pas normale. En plus de ça, Julia, la domestique, m'a affublée d'une robe immonde et courte comme pas possible. Puis le pire de tout, blanche comme neige, trop parfaite, trop mariage à mon goût. Et ses chaussures à talons, elles font pas du bien, faut me croire. Et puis il m'a aussi fixé toute la soirée, j'aime pas ça, croyez moi encore une fois. Ce gars-là, malgré son charisme à tomber, il ne me présage rien de bon. On passe enfin à table après laissait les parents essayer du feu pendant une heure ou deux. J'avais bien fait d'apporter une montre. Ils font circuler la bouteille de champagne, dont je me sers à chaque fois qu'elle me passe entre les mains, même si j'ai pas le droit. Mes parents ne m'ont jamais contesté, trop peur ou au contraire, que j'apprenne de mes erreurs. Mon père se lève, en même temps que sa flûte de champagne, le maître de maison le suit. C'est à ce moment qu'il faut vraiment avoir peur. Il ouvre la bouche, je tremble, puis annonce avec son air sérieux et festif mes fiançailles avec Balthazar. Sur le coup, je me suis demandé qui c'était avant de chercher dans ma mémoire. C'était lui, lui qui me fixait, lui qui comme disait mamie, devait être le prince. Je me suis levé de table violemment, la bouteille de champagne à la main et je suis allée chez ma meilleure amie. Pieds nus, les affreuses chaussures dans une main, la bouteille presque vide dans l'autre.