ACCÈS VIP # colin

Cela faisait déjà presque deux semaines que j'avais annoncé une très bonne nouvelle à Colin ; j'étais enceinte. J'avais toujours rêvé d'avoir des enfants. Pas nécessairement aussi jeune mais honnêtement, je me foutais bien de mon âge. J'avais toujours rêvé à une fin heureuse avec de nombreux enfants et un mari extraordinaire. Colin n'était pas mon mari, enfin pour le moment, mais il est mon petit ami et il était extraordinaire. Ces derniers temps, nous nous amusions à passer la moitié de nos soirées dans le salon, cherchant sans relâche un prénom si c'était une fille et un prénom si c'était un garçon. Mais voilà que ce soir-là, Colin devait travailler plus tard que prévu. J'étais alors seule à la maison depuis l'aube. Je m'étais réveillée et mon prince charmant avait déjà quitté la demeure. Lorsqu'il n'était pas là, j'avais l'impression d'être perdue, d'être seule au monde. Inquiet, il m'avait appelé une douzaine de fois pendant la soirée pour s'assurer que tout allait bien et que je n'avais pas eu de nouveaux malaises. Après l'épisode chez Lucifer, notre lien s'était approfondi et surtout, il était plus fort qu'avant. J'étais dans la cuisine entrain de mangée un bol de crème glacée tout en envoyant quelques textos à Heidi lorsque je vis la lueur de fares traverser la cours. Curieuse comme je suis, je poussai le rideau qui couvrait la fenêtre principale de la cuisine d'un doigt et j'aperçu le taxi de mon chéri stationné dans le parking. Je sautai de joie, enfilai une paire de sandales et en pas de souris, je me dirigeai vers la voiture de mon petit ami. Sans qu'il ne s'en rendre compte, je me glissai sur la banquette arrière et j'admirai Colin pendant quelques minutes. « Alors, tu crois que cette banquette sera l'appuie qui nous permettra de faire des dizaines de bébés ? » Je ne pus m'empêcher de rigolai et je m'approchai de lui. « Comment a été ta soirée, chéri ? » Tout en disant cela, je l'attirai vers moi en tirant sa cravate. Une fois près de moi, je l'embrassai tendrement et avec amour.

Ma journée avait pourtant si bien commencée, dans les bras de Léonie, encore une fois. J'étais si heureux avec elle mais bon, vous devez être habitués, à chaque fois que je raconte ma vie, je dis la même chose alors bon... Je me suis réveillé avec cette même tête et vers mon heure habituelle de travail, j'ai prit mon service bien au sérieux. Voyant plusieurs personnes assez traumatisantes. Comme cette madame qui arrêtait pas de lâcher des gaz sur la banquette arrière. Mais bon, j'ai tout désintoxiqué durant ma pose, je plains ceux qui se sont assis là avant la désintoxication ! Puis, quand je m'apprêtai à retourner chez moi, mon patron m'appela. Le con qui était censé me remplacer était malade et c'était moi qui devait le remplacer. Sympa non ? GALÈRE ! J'ai donc continué mon chiffre de boulot, je ne pouvais pas dire que j'ai fait le reste du travail en souriant. Je n'ai parlé à personne pendant mon travail et quand ce fut terminé, et cette fois-ci pour de vrai, joie ! Comme j'étais totalement à l'opposé de ma bien aimée, ça a prit un bon moment de conduite pour arriver à sa demeure qui était, si on peut dire ainsi, la nôtre à présent car je monopolisais le lit tous les soirs avec elle dans mes bras. Je me suis donc stationné à l'arrière de la maison et commençai à calculer l'argent que j'avais fait, un bon magot ! Pendant que je calculais, j'ouvris un peu la fenêtre pour laisser entrer de l'air et déposai toutes mes choses sur le banc à côté de moi qui était libre. J'entendis alors la voix de Léonie, je ne l'avais même pas entendue rentrer à l'intérieur, mais sa voix me rendit le sourire. Terminant d'écrire un petit relevé, je répondis: « Ça dépend de nous, moi je ne suis pas contre. » L'entendant rire, je me retournai et lançai ce que j'avais dans les mains sur le banc. En lui faisant mon sourire charmeur, elle tira ma cravate qui, aussitôt que nous lèvres se touchèrent, enlevai de mon cou. Je lançai mon chapeau qui probablement l'officiel des chapeaux de chauffeurs de taxi, je ne sais ou derrière moi. Je passai alors par-dessus mon banc pour finir couché par-dessus Léonie sur la banquette arrière. Il y avait juste assez de place pour nous deux, ce qui était parfait. « Ma journée ? Rien à comparé de maintenant. » Je finis alors par l'embrasser amoureusement.

J'étais heureuse. Chaque moment que je passais avec lui, c'était toujours un pur moment de bonheur. Ce qu'il avait répondu à ma question plutôt... bizarre, c'était que lui, il n'avait aucun problème avec ça. Je riai de plus belle à cette réponse puis je le vis passer par-dessus son banc. Je souris légèrement et je le vis s'allonger sur moi. « Tu sais, j'adore quand tu dis des trucs comme ça. Ça te rend tellement mignon mais tellement sexy en même temps. » Je lui souris de plus belle, m'approchant doucement pour l'embrasser à nouveau. À peine quelques secondes plus tard, ses lèvres me manquaient déjà. Je ne me lassais pas de ses baisers qui étaient uniques à chaque fois. J'adorais son parfum naturel. Le parfum qui chatouille mes narines lorsqu'il est collé à moi ou simplement très proche de moi. Une journée sans lui et j'avais l'impression que je l'avais perdu pour l'éternité. Lorsque je mis fin au baiser, nous nous regardâmes pendant plusieurs minutes, droit dans les yeux. J'aimais beaucoup ces petits moments chaleureux et intimes que je passais avec lui. De plus, ils étaient toujours originaux ces petits moments ! Car croyez-moi, lorsque je me suis réveillée ce matin, je ne pensais pas que j'allais passer une partie de la soirée dans le taxi de mon chéri. Je profitai du moment où il ne me regardait pas pour tourné sur moi même, alors je me trouvais à présent au-dessus de lui. Je rogilai légèrement et l'embrassai aussitôt ma rigolade terminée. « J'ai un truc à te demandé. Je sais qu'on est ensemble depuis deux mois à peine mais après tout ce qu'on a sûrement ces dernières semaines, je me permets de te demander si tu voudrais bien venir habiter avec moi. Quand tu es pas là, j'ai l'impression d'être seule au monde, l'impression de t'avoir perdu à jamais. Je ne me sens tout simplement pas à ma place lorsqu'on ne se voit pas pendant quelques jours. Et je sais que l'histoire avec Vinnie n'est pas facile mais j'ai besoin de toi. Nous avons besoin de toi. » Puis je pris sa main et la posai sur mon ventre qui commençai déjà à gonfler légèrement mais rien de très impressionnant.

On m'a toujours dit que l'amour était synonyme de blessure, de mensonges et de trahisons, est-ce vrai ? Je ne sais pas trop, pour moi c'est synonyme de bonheur absolu, mais bon... Ça dépend de l'opinion des autres. Son doux visage heureux me redonnait ce sourire que je n'avais jamais eu avant, son petit rire que j'adorais tant me donnait à chaque l'envie de rire à mon tour. J'étais bel et bien amoureux, amoureux de cette belle blonde qui se tenait devant moi et dont la joie de vivre me donnait simplement l'envie de rire de plus bel. Nous rions ensemble, c'était ça le bonheur, le bonheur que tout homme rêverait d'avoir. Nos lèvres entrèrent à nouveau en contact, si seulement lorsque nous sommes amoureux nos lèvres pourraient toujours été collées, ça serait tellement bien ! Nous sommes restés là, pendant plusieurs minutes à se regarder dans les yeux, je me disais combien j'avais de la chance de l'avoir dans ma vie. Ses yeux, pour moi c'était une sorte de drogue, je me perdais toujours dans son regard pétillant, dans son mince sourire qui faisait très souvent surface lorsque je venais chez elle. Je finis alors par détourner le regard pour voir ce qui était tombé de ma poche, mon portefeuille. Et ma chérie décida de faire son plan machiavélique, elle passa par-dessus moi. C'était maintenant elle qui était sur mon torse et moi qui l'admirait d'en bas. Elle finit alors par lâcher un petit rire et m'embrassa aussitôt que celui-ci prit fin. J'adorais la sensation de la sentir près de moi, de sentir que je n'étais pas seul, que j'étais enfin prêt à aimer pour de vrai sans sentir que mon ex pourrait s'interposer. Bien sûr, j'entretenais une relation purement amicale avec elle, je ne voulais pas que notre relation aille plus loin car j'aimais plus que tout au monde Léonie. Elle se mit alors à parler pendant de nombreuses minutes, elle mit alors ma main sur son ventre en me disant qu'ils avaient de moi, en parlant d'elle et le bébé. Je ne pus m'empêcher de sourire, de l'admirer et de sentir son ventre chaud sur ma main. « Tu es sûre ? Je ne veux pas me faire trop encombrant, je suis prêt à faire tout pour toi Léo. Je t'aime plus que tout au monde. Quand je ne te sens pas près de moi, c'est comme si un bout essentiel dans ma vie manquait, comme si mon coeur était séparé en deux. J'adorerais vivre avec toi ! Et je ne peux pas dire non aux deux personnes les plus chères dans ma vie. » L'embrassant de plus bel, je sentais enfin mon coeur battre, mon sang couler dans mes veines, comme si une étape importante de ma vie venait enfin d'être accomplit.

Il se posait des questions. Il voulait savoir si c'était le bon choix et moi, j'en étais plus que convaincue. Après toutes les épreuves que nous avions passer en à peine trois mois. Je lui souris et l'embrassai amoureusement. « Tu sais, si tu m'emcombrais, je ne te l'aurais sûrement pas demandé. » Je lui souris de plus belle et l'embrassai à nouveau. À peine quelques secondes et ses lèvres me manquaient déjà beaucoup trop. Lorsque mes parents s'étaient séparés, j'avais cessé de croire au grand amour, au vrai. Mais Colin me donnait à nouveau cet espoir que j'avais perdu pendant mes années de jeunesse. J'étais toujours jeune, vingt-trois ans, c'est plutôt jeune. Mais lorsque j'étais gamine, pour moi, l'amour n'avait pas de limite. Et aujourd'hui, j'en avais la preuve. Mais en repensant à tout ça, je pris panique. Peut-être que tout ça était beaucoup trop rapide pour mon petit chauffeur de taxi. Peut-être qu'il n'était pas prêt à être père, pas prêt à habiter chez moi. Pas prêt du tout, quoi ! « Écoute, si tu trouves que tout ça va beaucoup trop vite, je comprendrais. Si tu n'étais pas prêt à avoir ce bébé, à habiter avec moi ou quoique ce soit, je comprendrais que ça t'effrais mais dit moi la vérité, je t'en pris. Je ne t'en voudrai pas. Je veux seulement être rassurée. » Ma mère m'avait abandonné très jeune, emportant ma soeur avec elle. Depuis, j'étais insécure avec les autres et même avec ma personne. Je le regardai, un tentinet inquiète. Puis je posai une main sur mon ventre. Ce petit être qui grandissait et vivant en moi me rendait tout autant heureuse que Colin pouvait le faire. j'avais bien hâte de voir sa petite frimousse. Ce bébé allait être le plus beau des bébés et j'espèrais qu'il allait ressemblé à Colin. Fille ou Garçon, je l'espèrais de tout mon coeur.

Après ma réponse, elle fit encore ce sourire que je ne pourrais me lasser de regarder, j'adorais la voir heureuse, c'est simple. J'aimais pouvoir la sentir heureuse, avec moi en plus, cela ne faisait que trois mois que nous étions ensemble, nous avions vécus tellement de chose pourtant. L'amour restait pourtant là, comme la flamme olympique qui ne s'éteint pas avant que tout le monde soit partit, comme nos sentiments mais ça risque de prendre pas mal de temps avec qu'ils partent. J'avais pourtant peur d'être de trop, d'être ce poids que l'on traine continuellement avec difficulté, je ne voulais pas devenir un fardeau pour ma belle aimée mais lorsqu'elle m'avoua qu'elle ne me l'aurait pas demandé si je l'encombrais, un énorme poids s'envola de mes épaules. Je pu enfin respirer et fis un petit sourire en coin. Me souriant de plus belle, elle recommença déjà à m'embrasser et bien sûr, je ne m'en plaignais pas. Qui s'en plaindrait ? Je vis alors son visage changer d'expression, comme si elle semblait apeurée ou je ne sais quoi. Ce n'était plus un sourire qu'il y avait là mais un visage inquiet, je ne sais pas trop comment décrire cela. Ce n'était plus ce beau visage souriant en tout cas. Elle piqua encore une de ces crises d'angoisse, fallait que je m'y attende pour les mois qui vont suivre, c'est la grossesse qui causait probablement cela. Prenant son visage doucement entre mes mains et prenant la voix la plus douce qui pouvait sortir d'entre mes lèvres, je me mis alors à lui lancer des paroles, en quelles que je croyais parfaitement. « Chérie, ne t'inquiètes pas, ça ne va pas trop vite. Je suis prêt, je te le dis toujours, faut pas angoisser. C'est moi qui se fait lancer toutes les propositions et je reste parfaitement calme, calmes-toi babe. Je suis prêt à tout pour ton en fait, votre bonheur. » Babe, c'était le petite surnom rassurant que je lui donnais, j'aimais dire ce mot en sa compagnie et je n'ai jamais réellement su pourquoi. Elle mit alors sa main sur son ventre, je mis ma main droite sur la sienne et fit un petit sourire avant de l'embrassant tendrement. Ce bébé avait tout changé dans notre relation, nous étions plus proche qu'avant, on était si dépendant de l'autre, comme si c'était notre drogue. À chaque fois que je terminais de travailler, je ne pensais qu'à voir ma belle, celle qui a commencée à faire battre mon coeur et qu'à cette pensée, un nouveau sourire apparut sur mon visage. Je restai ainsi, à la regarder, pendant quelques secondes avant de détourner le regard.