Attrape moi si tu peux. [Terence]

Terence & Wolwerin
« Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens. »

A vide d’inspiration et en manque de liberté ces derniers temps, je me sentais comme surmenée. J’avais besoin de voir mon Jimmy aussi. Histoire de lui raconter la masse de choses. Enfin. Pour l’heure, la détente était présente. J’avais pris une journée de congés même si je n’en suis vraiment pas fan, j’en avais besoin. Suite à une grasse matinée, après un léger petit déjeuné, j’avais décidé de parcourir la ville lumière. Il fallait d’abord que j’aille déjeuner. Je pris alors une douche tiède pour me réveiller. A mon habitude, l’eau pouvait monter jusqu’à 45 degrés. Mais ce matin, il fallait que ca me remue ! J’étais si plate, si pâle, si frêle ! Dans le fond, j’avais terriblement peur que ce soit le signe d’une nouvelle rechute. J’étais rongée de l’intérieur. J’ai si peur.

Pour me changer les idées, j’allais déjeuner au Quick. Je ne sais pas pourquoi, j’avais envie. J’avais pris mon pc portable avec moi histoire d’écrire un petit bout d’histoire enfantine pendant mon repas. Souvent la nourriture me donnait des idées. Tiens pourquoi pas l’histoire d’un burger ? Alala, ma pauvre tête. J’avais pris mes petites jambes pour aller manger. Devant la boutique, je regardais vers les caisses puis ma montre. Douze heure vingt sept. Il n’y avait pas beaucoup de monde aujourd’hui, je n’allais pas mourir de faim en attendant d’être servie ! J’entrais gracieusement dans le Quick en me dirigeant vers les caisses pour commander. Au bout de cinq petites minutes je passais commande. Un burger, une boisson, une frite et un dessert. Et hop là ! Je prenais mon plateau pour aller m’installer sur une table haute. Mon fessier posé sur un tabouret rembourré, le plateau repoussé sur un bord, j’ouvrais mon pc et un traitement de texte. Tapotant et grignotant de l’autre main, je prenais plaisir à écrire, m’évadant, oubliant mes soucis. Après de petit repas, je repris ma route, emportée par les transports en commun. Je décidais de prendre un arrêt des plus proches du quai. En fait, j’avais envie de marcher. Je ne sais pas ce que je veux me diriez vous. En effet. Je ne sais pas. Je suis tellement préoccupée par ma santé. Je devais quand même aller faire des analyses… Je secouais la tête négativement. Mes pas étaient d’un lent extrême. J’étais sur le quai en admirant les flots ainsi que les bateaux mouches. Banalement basic quoi. Je prenais l’air quoi. Même si ca ne m’enchantée pas plus que ça finalement.

Je ne raconte et pense que de la merde. C’est pathétique, je n’aime pas ça ! Après je me plains de ne pas savoir que raconter dans mes livres pour gamins. Mais volant aussi bas, étant si vide, comment voulez vous que ca aille mieux ! J’avais déjà envie de rentrer chez moi. Retrouver mon cochon d’inde chéri, l’écouter faire des glougloutements bizarres, pour penser réellement à autre chose. C’est peut être ça le délire. Je n’ai pas de vie sociale en se moment. A ce moment précis, je reportais mon attention sur les passants. Comme une bonne madame tout le monde, j’arpentais le quai avec un sourire aux lèvres, montrant une certaine jovialité aux gens que je pouvais croiser. Mais cette attitude fini très vite par me passer quand au loin j’aperçus ce fameux Terence. L’homme a qui j’avais fait un magnifique coup de crasse du genre : Tu veux me sauter ? Bah viens on fait un jeu. Le pauvre, je l’avais laissé attaché à son radiateur avant de prendre mes clics et mes clacs avec un air sarcastique. Mon dieu ! Je ne pensais pas le croiser un jour sur le quai de la scène ce beau mal infâme ! J’en pâlis légèrement. En plus d’avoir un peu les chocottes, j’étais déjà assez mal fichue moralement pour l’affronter. Je me retournais en regardant le cours d’eau en espérant vainement qu’il passe son chemin sans apprêter attention à mon cas. Mes vue le fait que j’avais croisé son regard déjà au loin. J’étais de suite grillée. Shit.