Pour un verre de plus ♣ PEBBLES.

Je n'ai jamais oublié ma première cuite. Les seize ans de la sublime nana de ma classe de seconde. J'y étais invité. Sans trop savoir dans quoi je m'embarquais, je n'avais jamais été à aucune fête de ma vie. Première bière pour faire plaisir et montrer qu'on est pas faible, puis deux et enfin un pack.
Je ne sais pas pourquoi, mais en me levant ce matin, ma tête me faisait si mal que j'eus l'impression d'être revenu en arrière tant cette douleur me rappelait cette sublime cuite. Je me levai tranquillement et, en passant devant un miroir accroché à côté de la porte de ma chambre, je grimaçais voyant combien j'étais horrible ce matin. Je me bénissais d'être célibataire. Une femme m'aurais quitté immédiatement en voyant ce carnage sur ma gueule. Il était déjà midi. Oui, je me lève extrêmement tard le matin, c'est tout à fait normal. Mon métier de serveur au Moulin Rouge ne me permet pas de me coucher à vingt-deux heures. Plutôt sept heures plus tard en moyenne. Passons. J'ai grâce à ça toute la journée devant moi, jusqu'à vingt heures. Réfléchissant seulement à ce que je pourrais bien faire aujourd'hui, j'exécutais les gestes quotidiens de ma toilette sans m'en rendre compte. De même pour mon petit déjeuné (à midi) que je pris devant la télévision. Les informations choquaient devant ce vol de tableaux dans un des musés de Paris. Personnellement, rien à faire. Mais à midi, à part ces jeux débiles et les informations, mon choix était vite fais. Et je n'avais pas assez d'argent et surtout assez de temps pour me procurer le satellite. Je me contentais donc des chaînes une à six.
J'attrapais mon portable et composa machinalement le numéro de Pebbles. Ah, quelle chic fille. Cette jeune femme était devenue en peu de temps mon centre d'intérêt le plus important. Pas une journée sans l'appeler, lui envoyer un gentil sms ou même la voir. Elle était devenue un peu comme une évidence dans ma vie si palpitante.. Sa voix toujours aussi joviale me fit sourire. Elle me raconta ses catastrophes de la matinée puis m'ordonna de venir la voir. Quelle bonne idée. Nous nous donnions donc rendez-vous au Café de Flore dans l'après midi.
Un pansement au niveau du coup je sortais de mon petit appartement un léger sourire aux lèvres. J'étais toujours plus au moins heureux d'aller voir Pebbles. Jean basket chemise et une veste en cuir, je marchais d'un bon pas jusqu'à l'endroit du rendez-vous maudissant mon rasoir de m'avoir coupé. Oui, ce n'est pas sa faute mais il faut bien que je la rejette sur quelque chose! Hum, j'étais le premier sur les lieux. Bizarrement je ne m'en serais pas douté. Pebbles était réputée pour être toujours à l'heure avec 30 minutes de retard minimum. Je m'installais donc au bar et commandais un simple café pour l'instant.

Je les voyais danser face à moi, me chanter leurs plus grands titre. Mais bien sûr tout ceci n'était qu'un pathétique rêve. J'aurais tant aimé vivre quelques dizaines d'années en arrière, être une de leurs fans prête à tout pour leur montrer à quel point je les adule. C'était juste incroyable cette sensation de liberté que l'on peut ressentir rien qu'à l'écoute de leur musique. La vrai musique. Mademoiselle, mademoiselle ... Une voix me sortie en un instant de mes pensées. Maudit boulot. Un sourire au lèvres, le plus agréable qui soit, je fis mine de lui porter toute mon attention, tandis que je ne cessais d'injurier cette bonne femme de ne pas être allée voir mon collègue qui ... n'était apparemment plus là. Savez-vous où puis-je trouver le fameux album de Cold City ? Un soupire. Écorcher le nom d'un groupe, plus ou moins bon, avait le don de m'insupporter. Son allure bourgeoise et sa grâce sans limite, me donnait la nausée. Que pouvait-elle bien faire là, en pleine journée, tandis que dehors le soleil aveuglant brille incontestablement et en vue de cette parure d'or, il lui aurait été possible d'envoyer son major d'homme à sa place ? Owl City, oui bien sûr. Suivez-moi par ici, s'il vous plait. La matinée ne fut pas glorieuse, je m'évadais le plus de temps possible dans ces fantasmes à pleurer de rire et parfois je m'efforçais de servir les clients.

Mon portable sonne et bien que je ne sois pas en pause, il me parut évident de répondre. Terence, il tombait à pic. Après l'avoir étouffer sous mes misères quotidiennes, sans penser à ce qu'il en penserait je l'obligea à se rendre au Café Flore pour que l'on se voit. Plus une seule journée se déroulait sans une heure minimum au téléphone en sa compagnie. Il était midi, j'avais travailler toute la matinée et selon le planning je devais finir d'ici une heure. Mais le temps venue de quitter le magasin, le propriétaire et par conséquent mon supérieur me sermonna me voyant déguerpir à toute vitesse. Puisque je vous dis que ce jour-ci je quitte le boulot à treize heures. Rien n'y faisait, je dus dédoubler les arguments et simuler des crampes d'estomac pour enfin être libre de partir. A mon montre, une demie heure était passée. Je poussa un jurons. Mes pas se faisaient de plus en plus rapide. Assis à l'intérieur je le voyais boire son café. Un sourire se sculpta sur mon visage et pénétrant à l'intérieur je me fit le plus discrète possible. Derrière lui je déposa un baiser sur sa joue, le toisant d'un regard doux pour me faire pardonner du retard. Quoiqu'il soit déjà bien habitué à cette manie de ne jamais arriver à l'heure et ce même si je n'avais rien me l'empêchant.

" Une demie heure de retard, tu t'améliores. "

" Tu veux quelque chose à boire ? "

" Quelle est ton excuse aujourd'hui ? "

» PEBBLES ♣ another shot of wiskey, can't stop looking at the door.
» HEY SOUL SISTER, I DON'T WANNA MISS A SINGLE THING YOU DO ♣ PEBBLES
» ÉQUIPE ADMINISTRATIVE ♣ ils sont présents pour gérer, pour aider.
» Pour le meilleur comme pour le pire • Shia Labeouf
» WOLWY ♦ Et Toi, Qui es tu pour Moi ?