APOLLINE • they call me heartbreaker

APOLLINE BLEUENN BELLEROCHE feat. rachel bilson

Apolline Bleuenn Belleroche • Tout juste âgée de vingt-deux ans, aura son vingt-trois un vingt-deux mai, née en région parisienne, souffre d'anémie, de boulimie et a un souffle au coeur, ne présente aucun autre problème de santé - c'est déjà assez -, est vaccinée contre la plupart des maladies pouvant être contrées par le vaccin, se proclame haut et fort hétérosexuelle bien qu'elle ait des tendances lesbiennes lorsque ivre, ne compte plus ses partenaires sexuels sur ses doigts, a une paire de bas pour chaque jour de la semaine, mange des cornichons, des céleris, des olives et de la moutarde comme collation, étudie en vue de devenir avocate et est pâtissière entre temps, adore son frère Armand plus que tout homme.

PODCAST

Je venais d’engloutir trois cupcakes que j’avais fait moi-même ce matin-là et que j’avais apportés dans mon lunch pour les manger à l’école. C’était ma dernière année de lycée, on terminait la session dans un mois et quelques jours, je n’en pouvais plus des examens et de mes amis, alors je bouffais. Tout ce qui me tombait sous la main. Et étant une excellente cuisinière, surtout pour tout ce qui contenait du sucre dans ses premiers ingrédients, disons que les petits gâteaux me tombaient souvent sous la main. Malheureusement, ce troisième cupcake au chocolat recouvert d’un glaçage à la vanille coloré rose bonbon fut de trop, et je me sentais déjà coupable. Ma balance WiiFit me ferait royalement chier demain, je le sentais déjà. Comme solution, je ne vis rien de mieux que de rentrer chez moi rapidement pendant mon heure libre, de monter rapidement jusqu’à ma salle de bain et de me foutre la brosse à dents au fond de la gorge. Sans même me préoccuper du fait que la porte n’était pas verrouillée, lorsque je suis entrée en trombe dans la maison. Pourtant, j’étais la première à quitter la demeure, et la première à y rentrer, habituellement. Quelque chose clochait, mais je ne m’en rendis compte que lorsque j’entendis des voix, ou plutôt des rires et des gémissements, provenant de la chambre de ma mère. Le pas léger, avançant comme une souris, je me suis faufilé jusqu’à la porte blanche et j’ai posé mon oreille à celle-ci. J’ai reconnu le souffle de ma mère et ses mots doux soufflés, par contre, ce n’était aucunement la voix de mon père qui parvenait à mes oreilles. Et ce n’était pas un enregistrement, c’était du réel. Du live. Dans un élan de colère, de surpris et d’incompréhension peut-être, j’ai poussé brutalement la porte et je suis entrée dans la chambre, criant à tue-tête tout ce que je ressentais à ce moment-là. Un tourbillon d’émotion.
« MAMAN !!?? »
Cette maman en question cria de surprise en voyant sa fille pénétrer ainsi dans sa chambre, la prenant en flagrant délit. Délit qui me donna envie de vomir – de nouveau. Ma mère me regarda avec de grands yeux, la tête seulement sortante des draps blancs. L’homme qui se trouvait avec elle, je ne l’avais jamais vu, et j’aurais préféré ne jamais l’avoir vu, d’ailleurs. J’avais les yeux pleins d’eau. Parce que j’étais assez vieille pour comprendre que cet acte était loin d’être innocent.
« Mais qu’est-ce que tu fous ? À quoi tu joues ?!!?? »
Criai-je de nouveau à la tête de ma mère. J’ai ensuite claqué la porte, incapable de supporter ce regard décevant et mensonger sur moi plus longtemps. J’ai attaché Chuck, notre chien, en laisse, et je me suis mise à courir. Courir. Aussi loin que mon endurance physique pu me mener. Jusqu’à l’appartement d’Armand, mon frère. Je me suis écroulé dans ses bras. En pleurant.
« Mais je t’avais avertie, Apo … »
« Je sais, je sais … mais, de la voir, de mes propres yeux, et dans leur lit en plus … on dirait que quand tu me l’as dit, je le croyais pas même si je savais que c’était vrai … je voulais pas accepter que ma mère soit … une … une … »
Je n’ai même pas pris le temps de terminer ma phrase. Pas la peine de sortir les gros mots : nous nous comprenions. En tout cas, dès ce jour, je n’ai plus jamais reparlé à ma mère. J’ai pris tous mes effets personnels et je suis allée vivre chez papa, en attendant d’être en résidence ou de me trouver un appartement.

La vie parisienne ? Quelle galère ! Malgré tout, j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum que je surveillais depuis un petit moment depuis Bazzart. C'est que ce forum, c'est de la bombe, vous savez. C'est quand j'ai vu Rachel Bilson dans ce superbe scénario que j'ai craqué. Moi, c'est Urochrome, j'ai dix-sept ans et on peut aussi m'appeler Éliane. Voilà, j'ai tout dit. Oh et, j'aime Aubree.

Bienvenue !
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