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 On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss]

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MessageSujet: On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss]   On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss] Icon_minitimeLun 29 Mar - 13:55

On pourrait se garder à vue, non?
On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss] 100329125343506818 & & On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss] 100329125434792873



    « -Mais Jim', Pourquoi t'es comme ça? »
    « Rah, vas-y, lâche moi... »
    « -Regarde, t'es un hermite, mon pote. J'te promet tu vires vers la misanthropie, j'te le dis moi.... »
    « Tsss... »
    « -Ouai, elle est partie mon gars, ça fait un an et demi, et alors? Tu vas rejeter tout ce qu'est humain toute ta vie? Et tu vas continuer de donner des leçons à ces mômes? Rah, allez arrête, t'es pas sérieux mon pote »

    La philosophie de banlieue s'éveille lorsque Paris s'endort. La nuit tombe sur ces tours de ciment et seuls deux ombres assises sur un banc s'ennuient assez pour refaire le monde. Enfin le monde, le passé de Jimmy plutôt. Le jeune éducateur se trouve avec un ami de longue date, un de ceux qu'on pourrait décrire comme un ancien ici. Pas un modèle de réussite aux yeux de la société moderne d'aujourd'hui, pas plus que Jimmy d'ailleurs, un carrossier. En revanche c'en est un aux yeux des gens vivant ici. Marié, père de deux magnifiques petites après avoir bien failli déraper durant sa jeunesse, tout comme Jimmy. Les deux ont des parcours similaires et très différents à la fois. Et cet ami l'a toujours poussé de l'avant, continuant encore aujourd'hui, assurant qu'il devrait quitter tout ça et continuer de chercher un poste d'architecte, d'oublier cette fille et de faire des rencontres, sortir... Jimmy l'écoute, parce qu'il l'estime, l'admire même, il a la trentaine passée et un vécu plus riche que le sien, et au fond dans ce genre de soir, c'est lui le jeune éduqué... Mais au fond, comme probablement la plupart de ces mots pour ces gamins en difficultés, les siens tombent dans l'oreille d'un sourd.... Jimmy est sourd depuis ces évènements difficiles qui ont bousculés sa vie et toutes ces certitudes, et malgré la dépression dont il s'est remit, déjà à cette époque également avec l'aide de cet ami, rien n'est plus pareil...

    Fort heureusement, une sonnerie et des vibrations dans la poche de son cuir le tire le moralisateur habituelle de cette morale. Vous connaissez cette horrible sonnerie rétro des Nokia? Et bien c'est celle-ci même qui prit la place de leur voix résonnant entre ces tours entourant leur banc et fit froncer les sourcils au jeune homme en sortant son mobile de sa poche. Tiens... Un numéro qu'il ne connaissait pas... Non pas que ce soit très intriguant, ayant l'habitude de recevoir tout un tas d'appel non répertorié en journée, des mairies, organismes sociaux et autres culturels en rapport avec son travail mais... A cette heure-ci?

    « Alo? ... Ouai... Euh... Ouai... Edel-qui?» dit-il en décrochant
    « Hey mais c'est une minette! »
    « Ahhhh... Ok, je vois... Ouai... » reprit Jimmy avec un geste de main vers son ami par soucis de discrétion
    « C'est ou minette ou pas?!»
    « Ta gueule! ... Quoi? Non! Pardon... Je parlais pas à toi... »
    « (rires toujours aussi bruyants) »
    « Ok... Ok... Ok, ben j'arrive... Nan, je vais y aller... Ok, j'te tiens au courant, a plus! »

    Super... Un appel lui apprenant qu'un des jeunes dont il s'occupait était en garde à vue après s'être fait contrôlé avec un couteau un peu trop dangereux sur lui à Paris alors qu'il avait rendez-vous avec... Zut! Comment elle s'appelait déjà? « Edelweir », « Edelvon »... Et il avait raccroché comme ça, en lui disant qu'il la rappellerait sans même se rappeler son nom... Il ne savait même pas à quel nom enregistré son numéro pour ça. Tant pis, il pianota « Edel » simplement alors que son ami était toujours dans son délire.

    « Toi... Toi tu me caches des choses mon pote, c'est pas bien... » plaisantait-il en le pointant du doigt au moment où Jimmy terminait d'enregistrer le numéro de cette fille. Il la connaissait à peine, de par ce jeune justement, arrêté. Elle flirtait avec lui ou avait fait sa connaissance sur internet ou une histoire du genre de ce qu'il avait cru comprendre vaguement. Bref, il ne l'avait vu qu'une fois et l'autre était en train de fantasmer sur un appel d'urgence. Le pire c'est que Edel avait du entendre le fanfaron dire n'importe quoi et qu'elle avait prit son « ta gueule! » pour elle... Quoi qu'il en soit, il devait aller s'occuper de ce gamin et il devait y aller maintenant. Se relavant de ce banc en rangeant son portable, le jeune homme n'échappa pas à une dernière remarque

    « Je dois y aller »
    « T'as rencard ou quoi? »
    « Non, j'ai pas rencard, j'ai une gamin qui s'est mis dans... »
    « Ouai, ouai, je comprends t'inquiète, vas-y mon pote »
    « Rah laisse tomber! Bon, on se capte plus tard. Embrasse tes princesses pour moi » conclut-il pour s'en sortir avec une dernière accolade avant de filer en direction de sa mercedes noir.

    « C'est bien Jim'! Tu t'ouvres mon pote! » entendant-il de vive voix dans son dos alors qu'il s'éloignait. Se contentant de répondre par un geste de la main dédaigneux, il grimpa dans sa voiture et prit toute de suite la route de Paris. Rah ce gamin... Incorrigible, comme la plupart en somme, mais alors lui... La tête dure comme une pioche. Il ferait mieux de rester derrière son écran si ça le menait à la même case qu'en traînant avec des connaissances douteuses dans la citée. Bref, arrivé sur Paris et au commissariat que lui avait indiqué son amie, il prit les informations qu'il put à l'accueil et apprit sa mise en garde à vue pour un minimum de vingt-quatre heures. Jimmy s'assura que ces parents avaient été prévenus et ne put rien faire de plus que de constater les faits.

    Il en ressortit au bout d'une vingtaine de minute. Il était dans le quartier latin. Coin où il n'avait jamais mit les pieds de souvenirs avant aujourd'hui. Ah oui! Edel! Il devait la tenir au courant et il ressortit son portable sitôt les portes de ce commissariat franchies pour rechercher son numéro et l'appeler...

    « Alo? Edel... Oui, c'est Jimmy. Non non... Il est en garde à vue pour vingt-quatre heures là... Ouai... Ben oui, désolé pour votre soirée... Euh... C'est à dire que non, j'ai rien de prévu... Ouai... Ok... Ok, ben ça marche. A tout de suite. »

    Bon... Voilà que pour le coup il allait vraiment la voir. Heureusement que son ami n'était plus là pour se remettre à jazzer sur du vent comme ça l'énervait tant tiens. Quoi qu'il en soit, Edel lui avait proposé de combler le vide imprévu de sa soirée tombée à l'eau par une petite balade dans le quartier. L'occasion de mieux la connaître... Et surtout... Surtout Jimmy... Retenir son prénom! D'ailleurs il était déjà gêné avant même qu'elle n'arrive de ne pas pouvoir le dire... Comment il allait l'appeler? Bonjour la migraine naissante. Bref, il verrait tout ça sur le moment, et au moins il sauverait quelque chose ce soir, à défaut d'un jeune, la soirée d'une autre...
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Pebbles Pendergast

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MessageSujet: Re: On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss]   On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss] Icon_minitimeLun 29 Mar - 18:42


Virevoltante, mes yeux étaient rivés sur ce message affiché sur l'écran de mon téléphone qui avait vibré quelques secondes plus tôt. Dans une heure au quartier latin, ça te va ? J'étais juste contente, non pas que ce petit filou de banlieue soit pour moi un de ses hommes avec qui je tenterais tant bien que mal d'oublier que l'amour ne viendra pas jusqu'à moi, mais après des semaines de discutions virtuelles, j'allais enfin voir le vrai visage de celui à qui je confis tout. Depuis que je le connais, ma vie me semble beaucoup plus facile qu'elle ne me paraissait avant. Je dois dire que vivre en banlieue n'est pas aussi joyeux que ce que j'avais pensé. Pour moi elle se résumait à s'éclater jour et nuit avec les potes du quartier que l'on connait depuis tout petit. Naïve, bien trop naïve. Grâce à lui j'avais appris les problèmes qui circulaient à deux pas de chez moi. La peur au ventre de se faire massacrer, le challenge pour réussir et tout ce qui s'en suit. Je crois que désormais je ne me plaindrais plus, même si ma vie se résumait déjà à profiter au maximum de ma jeunesse. Avec un entrain incroyable, du moins lorsqu'on ne me connait pas très bien, je lui répondis que je serais présente au rendez vous.

Assise sur un banc, je sifflotais un air des motion city soundtrack qui tournait dans mon baladeur. Je n'avais pas pris le soin de me faire belle, le naturel était pour moi quelque chose de primordial et puis je n'allais pas faire un défiler de mode après tout. Au loin je reconnu tout de suite la démarche de celui que j'attendais. Il ressemblait exactement à ce que je m'étais imaginé, en un peu plus fatigué peut-être ... Un instant je crus qu'il allait me tendre la main pour me la serrer mais il se reprit et me fit la bise. Un sourire aux lèvres j'entama une discussion qui se déroula le long du trajet. Sa visite n'étant pas si anodine que ça, je lui avais promis de lui faire découvrir le quartier, bien que ce ne soit pas celui que je connaisse le mieux. Un de ces babys rockeurs plein aux as nous toisa d'un regard méprisant. Je faillis m'emporter, défendant mes valeurs mais mon ami me stoppa dans mon élan. “ laisse, une vraie baltringue. je m'en occuperais plus tard. ” Je ne porta pas vraiment d'importance à ses paroles qui me paraissaient anodines, bien qu'un sous entendu planait dans l'air. Notre route nous mena tout droit dans un café où il eu la délicatesse de m'offrir un verre. L'ambiance était bonne et chaleureuse. Je crois que c'est une des personnes avec qui je me sens aussi bien et avec qui la rigolade était le maître mot. En sortant une ribambelle de policiers nous attendait, ils commencèrent à nous fouiller. Une jeune femme s'était chargée de moi, tandis que deux petits hommes frêles s'occupaient de lui. Je savais que rien de mauvais aller se passer, même si j'avais tout même la boulle au ventre de me faire contrôler. C'était une première pour moi, à vrai dire on ne fouille pas les petites minettes blanches dans le quartier même lorsqu'elles ont des airs farouches et qu'il y a possibilité qu'elles soient en possession de substance illicites. A mon grand étonnement je remarqua un des policiers tendre un couteau tel un trophée. Il ne le déclara pas mais je savais ce qu'il pensait : VICTOIRE. “allé, on l'embarque. ” Je ne comprenais rien à ce qui venait de ce passé et les yeux doux que me faisait mon ami n'arrangeait rien. Il s'excusait du regard et moi je restais là, bouche bée. Je n'aurais jamais crus ça de lui mais au fond ça ne m'étonnait pas tant que ça. “ vous l'emmenez où ? ” La jeune femme qui s'était occupée de moi me toisa d'un regard moqueur, elle me déclara avec un ton tout aussi taquin qu'il allait au commissariat. Comme si je ne le savais pas. Ma question avait juste pour but de savoir lequel, mais elle resta sans réponse. Après tout il n'y en avait qu'un seul à quelques rues du café.

Des paroles en l'air, elles ne me faisaient rien. Je ne lui en voulais pas et il avait du mal à le comprendre. A un moment de son monologue il me demanda d'appeler un de ses amis, un sage disait-il. Ca ne me pris qu'une minute, sortant mon portable, je composa le numéro et informa mon interlocuteur tandis qu'un homme dont la voix était grave pourtant, faisait le mariole. Je rassura donc ce petit filou et sortit de cet endroit étouffant. Je ne partis pas loin, il devait me rappeler pour me tenir au courant. A cet instant je voulus pouvoir faire apparaitre ma bicyclette en un claquement de doigt. Elle avait sur moi ce pouvoir soporifique de me rendre joyeuse. Les cheveux dans le vent je patientai quelques bonnes minutes à méditer, tout en gardant le sourire aux lèvres, dans les rues de paris voisine de celle du commissariat. Mon portable vibra, un appel. Je décrocha et l'homme m'appris qu'il ne pouvait rien faire pour lui puisqu'être pris la main dans le sac en possession d'une arme était tout de même assez grave et il devait donc passer la nuit dans une cellule. Je m’imagina tout d'abord à ce qu'on pouvait ressentir à cet instant, dormir dans un endroit aussi glaciale et méprisant. Puis l'idée de ma soirée gâchée me vint à l'esprit et dans un élan je proposa à cet homme que je ne connaissais pas de rester avec moi. Tout ne tournait décidément pas rond dans ma tête. Inviter un inconnu à nous accompagner pour la soirée ... Il me sembla d'abord indescis puis il accepta sans se plaindre.

Je courais presque dans le rue. A défaut de lui occuper sa soirée, je n'allais tout de même pas le faire patienter trop longtemps. Devant le commissariat, un homme adossé contre le mur. Je m'avança vers lui et lui fit un petit sourire. “ c'est moi edelweiss. dite moi que je me suis pas trompé et que vous êtes bien euhm ... ” Quelle gourde, j'avais oublié de demander son prénom tout à l'heure. Je fis donc semblant de fouiller dans ma petite mémoire de poisson rouge, en attendant qu'il prenne la main sur la discussion.
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MessageSujet: Re: On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss]   On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss] Icon_minitimeLun 29 Mar - 23:29

    Patientant en attendant l'arrivée de cette fille, Jimmy essayait tant bien que mal de se rappeler son prénom, mais rien à faire. Autant l'appeler "madesmoiselle" que de se risquer à l'écorcher. Enfin quoi qu'il en soit, ce n'était pas une grande affaire, ce n'était pas comme si il avait rendez-vous avec une amie, mais il devait en quelques sortes simplement servir de plan de secours, de compagnie ponctuelle à quelqu'un qu'il ne connaissait pas et qu'il ne reverrait peut-être jamais.

    Son côté "éducateur" lui conseillerait bien de faire attention à ces connaissances, mais il n'avait aucune légitimité à lui donner ces conseils, surtout par rapport à une jeune dont il ignorait la nature de leur relation et le degré de leur connaissance l'un pour l'autre. Peut-être qu'elle savait que c'était un délinquant récurrent après tout et qu'elle s'en moquait, quand bien même, est-ce que ça l'interdisait de lui donner sa chance?

    En y repensant et avec l'échange qu'il avait eu plus tôt dans la soirée avec son ami sur ce banc, quelques annés en arrière, Jimmy avait été une crapule encore plus consumée que ce gamin en garde à vue. Est-ce qu'il n'avait pas eu le droit à sa chance avec Gaëlle, fille de bonne famille parisienne également? Non. Il l'avait eu, la vie en avait fait ce qu'elle avait bien voulu en faire, mais ce n'est pas pour autant que tous ceux qui connaissaient le même parcours qu'il avait lui-même connu en arriveraient au même point. C'est ce qu'il se tuait à leur expliquer à longueur journée.

    Le jeune homme fut vite sortit de ces pensées par la vue d'une silhouette s'approchant de lui à grand pas. Une jeune fille frêle et plutôt correct en apparence qui s'avança vers lui. Ce devait être elle. S'arrêtant face à lui avec un petite sourire, elle se présenta. Edelweiss! Voilà! Ce prénom, il dû se le répéter une bonne dizaine de fois dans sa tête pour être sûr de ne pas l'oublier la prochaine fois qu'il aurait à le dire. Mais à sa grande surprise, ou plutôt à son grand soulagement, elle ne semblait pas non plus avoir retenu le sien et devant ce constat et sa gêne, sans doute aussi grande que la sienne avant son arrivée, il ne pu s'empêcher de rire.

    « Jimmy... Jimmy, enchanté. » glissa-t-il en réponse, amusé. « Hum... Pour être totalement franc, je n'avais pas retenu ton prénom non plus, tu t'es brûlé les aîles avant moi sur ce coup! » reprit-il en rigolant de plus belle.

    Elle avait le sourire, c'était déjà ça. La déception de sa soirée avortée avec ce jeune n'avait pas l'air de l'avoir trop déçue, ou peut-être que la perspective de celle-ci la réconfortait un peu, à son niveau. D'ailleurs qu'est-ce qu'ils allaient faire? Dans toute cette histoire fortuite, l'imprévu et le dépourvu avaient l'avantage sur eux. Elle connaissait peut-être le quartier et pourrait lui faire découvrir. A moins qu'elle ne préfère boire un café, si ce n'était déjà fait avec ce jeune plus tôt avant lui. Quoi qu'il en soit, il y avait mieux comme lieu pour faire connaissance et parler un peu que l'entrée d'un commissariat. Le meilleur moyen était de lui demander

    « Bien, nous y voilà. » entama Jimmy en écartant les bras. « Est-ce que tu veux qu'on marche un peu? A moins que... Au fait tu es à pieds? T'es pas venu de trop loin j'espère, tu dois peut-être en avoir marre de marcher... »

    Il ne voulait pas lui gâcher la soirée un peu plus qu'elle ne l'était déjà en la faisant marcher, surtout qu'il avait un véhicule non loin, sans compter la température se rafraichissant avec le début de la soirée.
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MessageSujet: Re: On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss]   On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss] Icon_minitimeMar 30 Mar - 19:30


Je savais que j'avais l'air gênée, en même temps comment ne pas l'être lorsqu'on ne sait pas quel prénom prononcer en s'adressant à quelqu'un. Mais au fond je m'en fichais pas mal. Que cet homme se prénomme, Charles, Henry, Yves, qu'importe puisque je n'allais surement pas le revoir après cette petite soirée imprévue. Je dois avouer que ça me décevait un peu, cette perspective de le côtoyer juste quelques heures. Derrière ce côté assez dur je savais qu'il se gâchait une belle personnalité. Face à cette moue en pleine réflexion, il se mit à rire. J'aurais très bien pus le prendre mal, croire qu'il se moquait de moi mais ces paroles me rassurèrent à ce sujet. De toute façon lui aussi avait eu du mal à retenir le mien, quoi de plus évident lorsqu'on s'appelle Edelweiss, prénom peu commun qui ne se retient pas facilement. Quelle idée d'appeler sa fille comme une fleur rare, surtout lorsqu'on voit ce qu'elle est devenue : une des filles les moins coquettes de Paris, qui se fiche pas mal du regard des autres et pour qui le romantisme et donc les fleurs ne sont rien d'autres que des niaiseries qui plaisent au cruches. “ Jimmy ... Jimmy, enchanté. ” Ce prénom me fit un déclique. Je l'avais déjà entendue au paravent, sortir de la bouche d'un de mes proches, mais qui ? Oh je devais simplement rêver, après tout ce n'était pas seul Jimmy à résider dans les quartiers parisiens. Je souris de plus belle et me mise à mon tour à rire lorsqu'il prononça la suite de sa phrase. “ tu t'es brulé les ailes avant moi sur ce coup. ” Je soupira. C'était dans mes habitudes de faire des gourdes. Avec cette petite mémoire et cette manie de vivre au jour de jour, j'avais du mal à assimiler tout ce qu'on me disait et un prénom n'échappait pas à la règle. “ oh tu sais, on s'y fait vite. ” Je lui tira légèrement la langue en lui adressant un clin d'œil. J'étais de bonne humeur, au moins ma soirée ne serait pas gâchée jusqu'au bout.

Maintenant que je l'avais trouvé, ce qui avait été plutôt facile pour le coup, une pensée me trotta dans la tête. Qu'allait-on pouvoir faire de cette soirée qui s'annonçait assez fraîche. Me souvenant que lui aussi venait de la banlieue, je me dis que j'allais continuer ce que j'avais prévu de faire avec l'ami que j'étais venu voir et qui avait finis en cellule : lui faire visiter les environs. Puis je me dis que ce n'était peut-être pas ce qu'il envisageait de la soirée, qu'il aurait peut-être préféré faire quelque chose de plus distrayant. “ j'espère que ça ne te dérange pas de passer ta soirée à combler le vide de ton ami ... ” Ma bouche imita systématiquement un de ces simleys faisant la grimace, les lèvres en s. L'idée d'avoir gâché une de ses soirées à l'eau de rose, romantique à souhait avec une belle nana me fit sourire. Non pas que je sois heureuse de surement l'enquiquiner, mais je me demandais quel style de fille pouvait bien y avoir dans l'annuaire de cet homme qui je devais l'avouer n'était pas si repoussant que ça du moins pour une fille plus mûre, plus âgée comme ma sœur ... D'ailleurs ça me fit penser au faite qu'elle ne m'avait toujours pas parler de ses conquêtes amoureuses depuis longtemps, le néant je suppose bien que ce soit quelque chose de peu croyable lorsqu'on voit quelle belle fille elle est. Dommage que son train-train métro-boulot-dodo ne l'ait rendu aussi banale et inaccessible.

Ce fut à son tour de se demander ce qu'on allait bien pouvoir faire, je le savais puisqu'il me posa la question, chose que je n'aurais pas eu l'idée de faire, trop prise dans mes pensée. “ est-ce que tu veux qu'on marche un peu ? A moins que ... Au faite tu es à pied ? Tu n’es pas venue de trop loin j'espère, tu dois peut-être en avoir marre de marcher. ” Je fis les gros yeux. A vrai dire mes pieds me faisaient légèrement mal, mais cette douleur m'apaisait. Marcher, c'est la vie et vivre est un des plus beaux mots de la langue français après joie et liberté. Ecartant les bras je me suis mise à tournoyer autour de moi même, me reprenant quelques secondes plus tard. Il allait me prendre pour une folle, une gamine hystérique bonne à incarner. “ NOOON. t'inquiètes pas pour moi, marcher j'aime ça même si je préfère largement être à vélo. Si tu veux je peux te montrer les bons coins dans les environs, au cas où tu voudrais revenir accompagner. Au faite, tu es déjà venue sur paris, non parce que je me disais que si c'était la première fois t'aurais sûrement mis plus de temps pour arriver. olala je me tais, sinon tu va prendre peur et fuir avec l'idée qu'une fille folle allié traine dans les rues. ” Je souris, comme toujours. Attendant qu'il répliquer. J'avais la soudaine envie de sautiller mais je me retins de toute ma force d'esprit me concentrant sur Jimmy. J’essayais de découvrir certaine chose sur lui, rien qu'en le regardant même si je savais que je n'avais aucune chance. La psychologie et moi n'étant pas de très bons amis.

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MessageSujet: Re: On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss]   On pourrait se garder à vue, non? [Edelweiss] Icon_minitimeMer 31 Mar - 10:20

    La gêne de l'oublis de leur prénoms passée, Jimmy se sentait déjà plus à l'aise. Non pas qu'il ne lui aurait pas redemander mais au moins il fut soulagé de voir qu'il existait aussi gaffeur que lui et cela dédramatisa en quelque sorte un peu la chose. Elle avait l'air assez avenante et pas frigide du tout et c'est sans doute pour cette raison qu'elle avait plu à ce jeune, tout comme elle plaisait déjà à Jimmy. La majorité des gens qu'il cotoyait chaque jour en banlieue aimaient en général les gens accessibles et à l'aise avec eux, sans aucun jugement préconçu ou réticence à aller plus loin qu'une paire de requin et un jogging.

    Jimmy lui n'évoluait plus selon ce modèle depuis un moment déjà, mais même avec un look neutre et n'impliquant aucun code particulier, il sentait bien parfois le regard et la retenue des gens face à son origine banlieusarde. L'exemple le plus frappant et le plus cruel ayant été bien sûr ces innombrables entretiens d'embauches stériles concernant des postes d'architectes. Le jeune homme avait finit par renoncer, tout comme il avait finit par renoncer à croire en l'intelligence humaine, ne trouvant que son espoir dans les quelques exceptions comme semblait l'être cette Edelweiss. Un bonus dans une partie déjà perdue depuis des décennies en France...

    Rigolant à sa langue tirée et son clin d'oeil, il était maintenant temps de se consacré à cette soirée de rechange, Bis, pour elle mais que le jeune éducateur s'efforçait de combler qu'il pourrait à son niveau. D'ailleurs une certaine gêne sembla s'emparer à nouveau d'Edelweiss lorsquelle lui demanda si ça ne le dérangeais pas de passer sa soirée à combler le vide de son ami. Voyons voir... Passer la soirée à se faire sermoner par un père de famille sur les contradictions de sa vie sur un banc au milieu des tours d'un quartier ou en compagnie d'une jeune femme pouvant lui faire découvrir un quartier de Paris. Le choix était vite fait... Si sa question sur le fait de jouer les plans de secours et en faire une affaire d'égo ou d'orgueil, ça ne dépendait pas de lui...

    « Pas si ça te fait plaisir... » lui répondit-il simplement le jeune homme. « Et si ça peut te rassurer, ton appel ne m'a tiré de rien de très interessant... »

    Voilà qui était posé. Maintenant ils allaient peut-être pouvoir profiter de cette soirée ou du moins la rattraper du mieux possible, enfin si elle en avait envie... Jimmy lui comptait bien découvrir cette jeune femem aux premiers aspects très sympathiques et lui donnant envie d'en savoir plus sur elle. Oh non pas sur sa relation avec ce jeune, ça ne le regardait pas, et Jimmy était beaucoup trop discret malgré les apparences pour s'imiscer dans les affaires des autres. Simplement elle. Et ce quartier! Edelweiss lui dit que ça ne la dérangeais pas de marcher, bien au contraire, se mettant à tourner sur elle comme une toupille, ce qui eu le don de l'arrêter net dans son début de marche et d'arquer les sourcils quelques secondes les gros yeux fixés sur elle avant de se mettre à rire devant cette joie subite.

    « Ok! Je sens déjà que je vais pas m'ennuyer avec toi Edelweiss! » glissa-t-il mort de rire avant de reprendre le pas vers elle.

    Ca faisait plaisir de voir des gens comme ça, respirant la joie de vivre, Jimmy n'étant que trop habitué au caractère sombre des jeunes de cités. Même les filles là-bas étaient beaucoup plus aigries. Tiens, il y a six mois, une dont il s'occupait lui avait balancé un coup de poing en pleine figure. Chose que n'avait jamais osé aucun jeune, mais prise dans sa colère et forte du fait qu'elle était une fille et que même un grand gaillard comme Jimmy ne pourrait répliquer de ce fait, elle l'avait aligné parce que Jimmy l'avait tiré par le bras d'un accrochage sur le point de dégénérer avec une parisienne. Trève d'anecodte, Edel ne semblait pas du genre à venir lui coller son poing en plein nez et tant mieux!

    Elle lui proposa de lui faire visiter un peu le coin et le jeune homme acquiesça de la tête avant qu'elle ne lui demande si il était déjà venu sur Paris, se reprenant immédiatement sans lui laisser le temps de répondre en ajoutant qu'il était préférable qu'elle se taise avant qu'il ne s'enfuisse en pensant avoir affaire à une folle.

    « Nannnn... T'inquiète pas, il m'en faut plus pour me faire fuir. » glissa-t-il en rigolant devant son sourire avant de reprendre plus sérieusement « En fait je connais un peu Paris, j'ai fais mes études ici. Mais ce quartier je t'avoue que je ne me rapelles pas y avoir déjà mis les pieds, c'est l'occasion! »

    En y repensant sa réponse attirerait sans doute sa curiosité. Enfin, même sans être trop informé sur le sujet, la plupart des gens se doutaient que le travail d'éducateur en ZUP ne nécessité pas des années d'études. C'est bien pour ces études d'architecture que Jimmy avait fait les allers-retours entre La Courneuve et Paris pendant cinq ans et qu'il pensait s'y installer même avec sa petite amie de l'époque avant que les choses ne s'écroulent...Bref, tout ça appartient désormais au passé et peut-être un peu trop au présent quelque part comme essayait de lui faire entendre son ami plus tôt sur ce banc. Pas malheureux dans son inconscience ou plutôt son déni d'y avoir échappé pour faire la connaissance d'Edelweiss, il tenta à son tour d'en découvrir un peu plus sur elle.

    « Et toi alors? Tu habites dans le coin? »
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