« She told me her name was Billie Jean, as she caused a scene. » | 100%

PODCAST

« Billie… »
« Papa, qu’est-ce qu'il se passe ?? »
« C’est ta mère, l’avion… »

Il ne put jamais finir sa phrase mais cela avait suffi à la jeune fille pour comprendre ce qu’il se passait. L’avion dans lequel se trouvait sa mère c’était crashé, aucun survivant. Billie Jean n’avait alors que 16 ans et son monde commençait déjà à s’écrouler tout autour d’elle. De son cadre idyllique il ne lui restait plus que son père désormais et elle qui avait toujours été une femme forte au caractère trempé, voyait son masque s’ébrécher ; elle n'avait plus que son père désormais et était fragilisée comme jamais. Survivant comme un zombi un temps, elle n'avait plus goût à rien, même pas au stylisme qu'elle chérissait tant ; plus rien n'avait d'importance. Et cela aurait pu durer longtemps encore si elle n'avait pas eu son père. En effet, c'est ce dernier - malgré son propre chagrin - à force de la secouer et de la raisonner qui lui fit reprendre pieds petit à petit ; même si la douleur était à tout jamais ineffaçable il fallait avancer.

« Ethan, enchanté. »
« Billie Jean. »

Se remettant doucement de la perte de sa mère, elle conjuguait son temps entre son père, le stylisme et les quelques - vrais - amis encore présents, n’ayant pas le temps, l’envie ? pour autre chose. Ses plans furent pourtant bouleversés à cause de Lui, Ethan. Il a été son premier - et unique - amour. Il semblait en tous points parfait ; cultivé, attentionné, doux, du moins au premier abord… jusqu’à ce qu’il montre son vrai visage. Il était en réalité atrocement possessif et violent même, paranoïaque et malsain, en parallèle de sa première fausse perfection qu'il reprenait dès lors que Billie Jean parlait de partir, de rompre - là il se mettait immédiatement à s'excuser, la supplier. Leur relation était catastrophique, destructrice et pernicieuse, à tel point que Billie y mit fin au plus vite - enfin le réel déclic eut surtout lieu la fois où il osa lever la main sur elle... La séparation faite, ça devint alors encore pire, il la harcelait, la menaçait et malgré son fort caractère Billie commença à avoir peur. Les choses changèrent seulement quand elle se décida à en parler à son père. Fou de rage, dans un premier temps il voulait tout simplement le faire disparaître mais sous la supplique de sa fille il se calma et ils en conclurent que le mieux était d'aller porter plainte : une injonction de justice lui interdisant de l'approcher fut mise en place.

« Toute cette histoire... toute cette histoire t'a bousillée Billie... »

Le cap passé, elle refusa de se laisser de nouveau aller, et au final tout cela vint juste lui apporter une désillusion de plus... Enfin… depuis elle n'est jamais parvenue à tomber de nouveau amoureuse de quelqu'un, bien qu'elle ne voue absolument pas pour autant une haine à la gente masculine ; c'est simplement comme si... quelque chose en elle c'était cassé, comme si son cœur c’était asséché. Réussissant tant bien que mal à demeurer la même - ceci mise à part - elle n’a rien perdu de son mordant, son charisme, son parlé sarcastique, sa personnalité passionnée ou encore son perfectionnisme poussé ; pourtant son passé n’a fait que la fragiliser, la désillusionner, la rendre encore plus à fleur de peau qu’auparavant même si elle le cache du mieux qu’elle peut systématiquement derrière son tempérament de feu.

« N’oublie pas ta promesse surtout ! »
« Oui oui ma chérie… »

Suite à tous ces évènements son père fit accroître encore plus la protection énorme qui entourait déjà sa fille à cause de son statut professionnel à lui, et puis surtout la peur de perdre le dernier être au monde qui lui restait. Une situation jugée intenable par la principale concernée et c'est bien pour ça qu'elle a passé un pacte avec lui. Elle désirait quitter Washington, D.C. un peu, changer d'air, voir d’autre horizon, etc… mais ne voulait pas être suivie encore une fois de plus par des gardes du corps - aussi discrets soient-ils. Elle a donc marchandé sa liberté : il devrait consentir de la laisser partir seule et en contrepartie ce serait pour Paris, celle ville où elle a encore de la famille et donc ne retrouvera pas toute seule, « perdue ». Il a accepté, elle est donc partie ; ne reste plus qu'à voir s'il saura réellement tenir sa promesse, et ça… rien n’est moins sûr !