do you remember me, eleonor.

Border par un avenir incertain, le soleil continue tout de même par se lever chaque jour dans la ville des amoureux, le joyeux et fétiche Paris. Une capitale ayant abritait pas mal d’évènement glorieux comme malheureux bien que ces derniers temps ce soit le dernier des termes qui prime le plus dans la conscience du jeune homme. Ce dernier accoudé au bar de la cuisine, Stanislas tendait à vouloir terminer un article sur un type qui prétendait avoir fait une rencontre du troisième type. Pauvre type, la rubrique comique serait plus appropriée pour ce genre de foutaises. Fermant le journal le sourire aux lèvres face à sa lecture précédente, il laissa choir le journal à son coté et s’abreuva de la dernière gorgée de son café noir puis se leva tranquillement en saisissant ses clefs de voiture et son manteau. Après tout avec un froid de canard pareil autant se vêtir correctement. Sa montre affichait onze heure dix lorsqu’il partit de la maison, une heure raisonnable pour passer prendre Cathy à l’école primaire. Une fois la porte du logement fermée, il descendit rapidement les escaliers et s’aventura dans son véhicule où il prit la direction de la route de l’établissement scolaire de sa fillette. Les bouchons habituels, les mêmes personnes qui crient à tout va, les mêmes manies en somme. Pour autant, il fut aisé au brun de trouver son chemin en empruntant comme à l’accoutumée les petites ruelles étroites et simplistes qui lui facilitaient grandement la tache. Se garant sur le bas coté du macadam - soit une place gratuite - le Clavel attendit patiemment que la blondinette sorte pour sa pause du midi, un temps que père et fille partageait presque tous les jours, un moment tendre et reposant. Son cellulaire se dès lors entendre, et une fois en main, il décrocha. « Tiens, tiens ! Comme si je ne me doutais pas de ta présence en pleine ville ?! ». Sa mère. Cette dernière ne cessait de l’appeler pour tenter de prendre sa fille quelques jours à Londres. Un voyage que la concernée ne voulait aucunement faire sans la présence de son paternel, et qui mieux que lui pouvait la comprendre. « Je sais, mais n’insiste pas plus. Cathy s’y refuse et pour le moment ce n’est pas le moment ! ». Las de devoir se répéter sans cesse et éternellement, le photographe mit fin derechef à la conversation téléphonique en soupirant avidement pour évacuer sa colère inavouée. Peu de temps plus tard, la portière arrière de la voiture s’ouvrit à la volée et Cathy pointa le bout de son nez, le souffle court. « Papa ! Je suis là on peut aller chercher des places pour un film s’il te plait ? Tout le monde ne parle que de cela à l’école ! ». Il se mit à rire doucement et se retourna pendant que la gamine s’attachait à l’arrière de la voiture. « Tu vas m’expliquer tout ça sur le chemin ma puce, mais ensuite je te dépose chez Jason, je reprends le travail dans une demie heure. ». L’après midi arriva très vite et une fois sur les quais de la Seine, le projet pouvait enfin commencer. Aujourd’hui il devait mettre fin aux dernières photos d’un projet, et il comptait bien tout boucler en ce jour de froid ardant. « C’est terminé tout le monde, on peut remballer ! ». Hochant la tête d’un signe entendu, Stanislas rangea son matériel lorsque par mégarde une personne le bouscula de dos. Se retournant par instinct, il fut des plus surpris de découvrir la brune avec laquelle il avait parlé quelques jours auparavant.