je croise une fille qui me déteste en haut de la tour eiffel - aurélie

« WHEN HATE IS TAKING OVER »
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J'ai attendu dix-huit longues années pour enfin aller en haut de la Tour Eiffel, et même après tout ce temps, la file est longue comme la Grande Muraille de Chine et il a fallut que j'attende au moins une heure pour entrer dedans. Devant moi, deux chinoises un peu fêlées se prenaient en photo et la moitié du temps, je savais que je me retrouverais sur la photo. Ça m'énervait parce que je sentais que j'avais un air de vraie vache et que je me retrouverais certainement sur Facebook sans le savoir. Mais bon, de toute façon, je ne connais aucun chinois personellement, alors on risque pas de me reconnaître. Bref. Après une bonne heure, j'étais sur le point de payer mon billet d'entrée et j'allais enfin monter dans cette tour que je regardais de chez moi, mais sans jamais avoir l'idée d'y monter. J'ai payé 13,00 € pour prendre l'ascenceur et monter jusqu'au sommet. Tant qu'à aller dans la Tour Eiffel, autant monter jusqu'en haut. Les deux chinoises prenaient toujours des photos dans l'ascenceur, et comme par hasard, j'étais directement derrière elles. Elles ricanaient entre elles et je savais que même si je leur disais de se taire, elles ne comprendraient pas un mot de ce que je dirais, alors je me suis abstenue.

Sortir de l'ascenseur fut une libération plus grande encore que lorsque vous avez une envie de pipi énorme et que vous devez vous retenir pendant des heures. Puis, finalement, quand vous arrivez au WC vous bénissez le ciel et ça fait du bieeeen... Hum, bref. Je suis partie loin des chinoises et suis allée directement au bord de la tour. À cette hauteur, je pouvais pratiquement voir toute la ville de Paris. C'était impressionant. Moi qui avait le vertige, je n'avais bizarrement aucune crainte, aucune appréhension. J'aurais put me pencher et je n'aurais pas plus peur. Je me suis accoudée et j'ai admiré la vue. Je suis restée comme ça pendant quinze minutes, puis je me suis redressée et j'ai fait le tour de la tour (haha). Cependant, j'aurais mieux fait de rester accoudée et m'en aller ensuite. Pendant mon petit tour de la tour, j'ai croisé une personne que j'aurais préféré ne pas croiser. Aurélie Lopez. La petite amie de Jason Prichards. Moi et lui, c'est Cap/Pas Cap à l'année et ça pourrait très bien continuer jusqu'à nos quarante ans. Mais Aurélie ne m'aime pas, mais alors là, pas du tout. Elle doit se sentir menacée par moi, mais je ne vois pas pourquoi. Jason ne m'intéresse pas du tout. Oui, il est très canon, sexy aussi, mais ça veut pas dire que je vais lui sauter dessus. Il a également plein de qualités, et ça doit être pour ça que Aurélie le considère comme propriété privée envers moi. Je n'ai jamais eu l'idée de le lui voler, mais elle n'a pas l'air de s'en rendre compte. En me voyant, j'ai cru voir littéralement des flammes s'allumer dans ses yeux, et je vous avoue que j'ai eu un peu peur sur le coup. J'ai tenté de me retourner dicrètement et partir sans être vue, mais il était largement trop tard. J'ai entendu ses talons claquer derrière moi. Je m'attendais au pire...