SHARLEY || QUANDJELETROUVERAI

Invité

François Sharley Perrin feat. Gaspard Ulliel

Perrin, François Sharley • Cette gueule d'ange? C'est François Sharley Perrin, ou Sharley si vous préférez. Pourquoi son second prénom? Tout simplement parce que François faisait bien trop fils de bonne famille à son goût, il faut dire que le jeune homme est né sous une bonne étoile, en effet, l'argent ne lui manque absolument pas, en même temps avec la chaîne de restaurant que tient sa mère et la société d'import/export de son père, on ne peut absolument pas dire que Sharley, du haut de ses vingt-trois années n'a pas eu une vie facile, bien qu'abandonné par ses parents qui ne cessaient de voyager de gauche à droite. Né avec une cuillère en argent – pour ne pas dire en or - dans la bouche un soir de 16 décembre 1987, autant dire que le froid Sharley l'apprécie, notamment lorsqu'il a l'occasion de passer ses longues nuits d'hiver dans le lit de femmes toutes aussi diverses les unes que les autres, car oui, le jeune homme est un véritable Casanova des temps modernes, la fidélité chez lui? Elle n'existe pas, aimer une seule et même personne tout au long de sa vie? Impossible, le monde offre tellement de belles femmes qu'il lui est impossible de s'imaginer vivre en couple avec une seule femme, ou du moins, aimerait-il oui, mais malheureusement, cette femme ne semble absolument pas destinée pour lui, après tout, il lui ferait certainement bien trop de mal si jamais comme à son habitude il allait voir ailleurs comme il se permet de faire à chaque fois qu'une jeune femme pense que sa relation amoureuse sera un véritable paradis en compagnie d'une jeune rock star au style variant entre le célèbre Mathieu Chedid et le beau gosse John Mayer. Et oui, Sharley est un musicien dans l'âme, auteur/compositeur, la guitare est son instrument de prédilection – en plus du piano et de l'harmonica - mais aussi son gagne-pain, car ne vous faites aucune idée, Sharley est loin d'être un brillant futur avocat ou le parfait petit garçon qui reprendra le flambeau de la société de papa, non, pourtant son bac plus six et sa scolarité passée dans des pensionnats privées hors de prix pourraient lui ouvrir un grand nombre de portes, mais non, Sharley vit de sa passion, se produisant dans des bars ou faisant des avants-premières – grâce à ses relations – le jeune homme n'est autre que le guitariste du groupe avec lequel il se produit, intéressant vous dites? Cela se voit que vous ne connaissez absolument pas ce petit diable! Sharley est une personne détestable, ayant vécu dans le luxe toute sa vie, il a beau mener une véritable guerre contre son paternel depuis maintenant sept années, cela ne change pas qu'il a prit toutes les mauvaises habitudes des « petits bourges » comme il aime les appeler, moqueur, manipulateur, insensible, dragueur, froid et bagarreur, ce ne sont pas les défauts qui viennent lui manquer, lui même d'ailleurs se dit sans coeur et n'aimerait pas s'avoir en ami ou même, en simple ennemi. Quoi qu'il en soit, vous aurez très certainement compris que Sharley est une espèce d'une rare complication, pouvant vous promettre monts et merveilles et au final ne vous donner que l'enfer et le chaos.

PIAF

Alors, par où commencer? Hum... ayé on est au point avec Léona donc c'est bel et bien Gaspard Ullien - heureusement que Tom Sturridge est prit autrement je me serai arracher les cheveux, d'ailleurs, Célestin... je te réclamerai un lien! -! Ensuite hum... bah écoutez, je suis Joanna ou Gint0nik c'est vraiment comme vous le sentez, j'ai 19ans – et oui, l'âge de la majorité +1 – j'ai connu le forum sur PRD – par le plus grand des hasards – et je trouve votre forum vraiment très intéressant, le design est super et... je m'arrêterai là je risque d'en dire vraiment beaucoup autrement, enfin, sachez qu'il est vraiment très beau! Pour finir, vie parisienne? Quelle galère!

Invité

by Winniie
MA VIE, MON BORDEL!
Le réveil devait affiché les quatre heures du matin lorsqu'il posa son instrument de prédilection sur le sol avec une délicatesse rare, comme lorsqu'il venait à caresser les cheveux d'une femme quand il parsemait chaque centimètres de son cou de baisers tous aussi endiablés les uns que les autres.
Il était là, assit sur son lit, torse nu, ses cheveux légèrement trop long à son goût venant lui couvrir la vue lorsqu'il baissa sa tête en direction du sol, passant sa main dedans afin de les ramener en arrière, il ne tarda pas à sentir la chaleur d'une main venir toucher son dos, sans bien même y prêter une once d'intention le jeune homme prit une profonde inspiration avant de tourner son regard en direction de sa table de nuit sur laquelle était posée, en plus du réveil qui désormais affichait les quatre heures zéro deux, un paquet de cigarette ouvert, de nombreuses d'entre elles éparpiller sur la table, trois ou quatre briquets – avec pour la plus part un manque flagrant de gaz -, mais on pouvait aussi y voir quelques préservatifs dans leurs emballages ou encore simplement l'emballage, un téléphone qui venant tout juste de s'allumer indiquait l'apparition de cinq nouveaux messages écrits dont son répondeur qui lui indiquait une boîte pleine, des clés, toutes aussi diverses, de voiture, d'appartements, de caves, de coffres, certaines dont il ignorait jusqu'à l'origine même et enfin, dans tout ce « bordel » tout « son bordel! » comme il aimait appeler sa vie parisienne, il y avait le cendrier, certes rempli de mégots, mais un cendrier qui abritait encore une cigarette allumée, cigarette à laquelle il s'empara avant de la poser entre ses lèvres séchées par le trop plein d'alcool et autres substances illicites consommées pendant la soirée. « Qu'est ce que tu fais à fumer à quatre heures? » Lâcha alors la voix endormie de la jeune femme se trouvant à présent assise derrière le jeune homme, caché par sa silhouette, ses jambes écartées de part et d'autres de son corps, ses bras étaient placées par dessus ses épaules pendant que ses lèvres se chargeaient de lui donner un bon nombre de baisers dans sa nuque dénudée. Sans bien même lui répondre, Sharley cracha une épaisse fumée grisâtre de sa bouche avant de finir par poser de nouveau sa cigarette dans sa bouche, son regard posé sur son téléphone, il ne tarda pas à le prendre, celui-ci, dernière génération, comme tout ce qui trouvait dans cet appartement fraîchement payé par ses parents, il faut dire que toute sa vie le jeune homme n'avait cessé de vivre dans le luxe, sa mère, responsable d'une chaîne de restaurant à travers le monde n'avait certes, quasiment jamais été là pour l'élever, elle ne restait pas moins une femme aimante envers son fils, le comblant de cadeaux et d'affection à chaque fois qu'elle était en sa compagnie, acceptant la presque totalité de ses choix, il ne restait cependant que son père avec qui le contact n'était quasiment plus existant, en effet, cet homme, responsable d'une société d'import/export qui marchait pour ainsi dire étonnamment bien, ne réagissait pas de la même façon que sa femme concernant les choix de son fils, déjà beaucoup plus absent que celle-ci, on ne peut pas dire que les deux hommes avaient noué des liens de père et fils, celui-ci préférant lui donner de l'argent afin de combler son absence ne jugeait pas forcément bon de passer du temps avec lui, sa société comptant certainement plus que le reste, il aurait cependant aimer que son unique enfant veuille reprendre son « bébé » une fois sa retrait annoncée, mais il n'en fut rien, en effet, après six années passées dans une grande école de gestion, économie et communication, sortie avec une mention de celle-ci, Sharley décida de tout abandonner, sa passion n'étant aucunement le sens des affaires ou encore les chiffres, c'est lors d'un repas de famille houleux qu'il lâcha un « Je suis musicien. » lorsque sa grand-mère vint à lui demander le métier qu'il faisait maintenant qu'il avait un diplôme en poche. Bonne famille vous dites? Sharley a toujours été ainsi, certes fier de ses origines, il préférait cependant suivre sa propre route – avec l'aide de l'argent de papa et maman tout de même, à quoi serviraient-ils autrement? -

« Man! T'es où 'tain? Chui lost ds tn salon! Rappliques now! Chips et filles aussi! » affichait le premier message écrit sur son téléphone. Soupirant presque de lassitude, la jeune femme assise derrière lui ne pouvait s'empêcher de regarder l'écran qui illuminait leurs deux visages. Chose que Sharley remarqua bien vite puisque sans précipitation aucune il se leva du lit, l'abandonnant elle, nue comme un verre, assise, jambes écartées entre lesquelles logeait précédemment le jeune homme. « Tu vas où? » Sans lui répondre c'est de nouveau dans un soupir qu'il vint à poser la cigarette dans le cendrier sans l'éteindre. Faisant attention à ne pas écraser sa guitare, le jeune homme s'approcha de la porte de sa chambre à pas de loup, sans vraiment savoir où il mettait les pieds, par moment d'ailleurs, on pouvait entendre quelques grincements ou encore quelques papiers qui se froissait, qu'avait-il bien pu se passer par ici? La soirée avait-elle été aussi mémorable que cela? A croire que oui étant donné le mal de crâne qui le submergeait à cet instant, comme toujours, bien trop fêtard, c'était souvent chez lui que se terminaient ou commençaient suivant l'heure, les soirées dans lesquelles alcool, substances illicites et filles venaient de mélanger à la musique de fond sonores et à la fumée ô combien présente. Depuis ses 16ans et après avoir été renvoyé une toute nouvelle fois du pensionnat dans lequel ses parents l'avaient placés, Sharley s'était découvert un véritable penchant pour les soirées « stones » comme il les appelait dans son propre jargon, affalés sur des canapés, les filles dansant ou du moins, jouant les tentatrices auprès des garçons complètement dans un autre monde, il n'était jamais rare qu'au petit matin plusieurs couples se trouvent dans diverses pièces de l'immense appartement à la baie vitrée du salon impressionnante qui donnait sur une espèce de véranda aménagé en un jardin étant donné que, malgré le jeune homme aimait la botanique ou du moins, la nature en elle-même, tout comme d'ailleurs l'art, la musique, la littérature et le théâtre, telles étaient les « valeurs » qu'il avait apprise dans le monde fermé de la « bourgeoisie », visitant un nombre incalculable de musées depuis son plus jeune âge, ce ne sont pas les bibliothèques qui l'ont effrayé étant donné qu'il venait y « séjourner » l'espace d'une journée lorsque, ne pouvant se rendre au conservatoire – dans lequel ses parents le mirent, chose qu'aujourd'hui son père semble regretter – à cause de sa guitare qui, à force d'être utilisée venait à faire lâcher l'une de ses cordes. « Il est quatre heure du mat', tu vas faire quoi? » lâcha alors la jeune femme dans un ton légèrement agressif de par la lecture du message, son portable toujours en main, Sharley lui lança un dernier coup d'oeil avant de finir par un nouveau soupir.

Marchant le long du couloir de son appartement, le jeune homme approcha son téléphone de son oreille afin d'écouter ses messages vocaux ou du moins, les plus importants. « Sharley bordel tu fous quoi? J'essaye de t'appeler depuis deux heures! Bon, tu diras au groupe que j'ai peut-être trouvé une salle pour que vous vous représentiez sans faire de première partie! Ou du moins, si jamais tu daignes me décrocher putain! » Bien que la nouvelle soit des plus intéressantes étant donné la maigre mais certaine notoriété du groupe dans lequel il jouait, Sharley ne pouvait afficher sa joie étant donné l'immense mal de crâne qui le prit à cet instant, l'accumulation d'alcool, de drogue, de cigarette, de sexe, de musique et surtout de manque d'heures de sommeil étant donné qu'elles se limitaient à au grand maximum cinq par soir, jouait fort dans sa mauvaise humeur quasiment quotidienne, en effet, Sharley était principalement connu pour être un jeune homme arrogant et agressif de par son manque cruel de sommeil, son visage marqué par cela d'ailleurs ne manquait pas cependant pas de séduire un nombre incalculable de jeunes femmes, et bien oui, Sharley savait qu'il plaisait, il savait jouer de son charme auprès de la gente féminine, sélectionnant ses conquêtes, il faut dire qu'il n'y avait que les personnes de la « haute société » qui l'intéressait, les autres? D'après lui il ne lui était d'aucune utilité, à quoi bon être ami avec des personnes d'un rang social moins élevé que vous si ce n'est pour baisser dans votre propre rang? Non, ce qu'il fallait, du moins, suivant son optique c'était de monter sans cesse, gravir chaque échelon pour être au dessus des autres! Savoir s'entourer des bonnes personnes, les plus influentes dans n'importe quel milieu, d'ailleurs, il avait sut s'entourer, ses relations étaient des plus nombreuses et cela, certes il le devait à son père, mais surtout à son culot légendaire, ambitieux et persévérant, ce n'est pas simple non qui allait l'arrêter, quand Sharley désirait quelque chose, il l'obtenait à chaque fois! Mais revenons à son mauvais caractère, lui même se qualifiait comme étant un véritable monstre, bagarreur à souhait, ce ne sont pas elles qui manquèrent dans sa vie, même après vingt-trois années d'existence sur Terre, Sharley ne cessait d'être pour le plus souvent au centre des bagarres à cause de son répondant.

Le couloir plongé dans le noir, seule la lumière de son téléphone lui faisait office d'illumination afin de ne pas écraser quelque chose sur son passage, car, non Sharley n'était pas bordélique, au contraire, très maniaque, il n'y avait que lors des soirées qu'il se permettait un écart dans ses méthodes de rangement. S'arrêtant enfin juste à l'entrée de sa cuisine, le jeune homme tourna le téléphone en direction de son visage avant de grimacer légèrement à cause de la lumière venue lui réduire ses pupilles, plissant les yeux, il remarqua la présence d'un nouveau message écrit, celui-ci venant de, je cite « Mlle Delacroix-Perrier » comme il l'avait appelé dans son répertoire, s'empressant tout aussi vite de regarder le contenu, il afficha cette fois-ci un sourire qu'il lut « Cap ou pas de cesser les soirées stones dans ta demeure? » tout aussi vite qu'il le lut, le jeune homme se mit à lui répondre par un «Ne t'a-t-on jamais dit que ta chasteté légendaire rendrait jalouse plus d'une fille? Si toutefois elle l'était vraiment! » comme à chaque fois, Sharley aimait la remettre à sa place, cesser les soirées stones? Autant demander à un peintre de cesser de peindre et voyez ce qu'il vous répondra, si toutefois il vous répond autrement que par un poing placé dans votre face. Elle, elle était différente, elle, elle était jeune, elle, elle était naïve, elle, elle n'était pas si innocente que cela, elle, elle aimait jouer, elle aimait les soirées qu'il faisait, même si jamais elle n'eut été invitée, elle, il l'avait connu au bal des débutantes, oui cette soirée mondaines dans laquelle les petites filles vierges promettent voeux de chasteté auprès de papa avant de danser avec leurs cavaliers. Comment s'y était-il retrouvé? A l'époque il était encore jeune, Sharley faisait encore ses études et faisait plaisir à papa après que sa mère soit venu chez lui afin de le supplier de le faire pour elle. C'est à cet événement qu'il l'avait connu, elle, naïve petite princesse, ce démon dans la peau d'un ange, cette menteuse née, cette fille qui pour faire plaisir à ses parents avait promis chasteté... Balivernes! Elle était autrement, et c'est ce qui l'avait marqué, elle n'était pas comme les filles, soit toutes propres sur elles, soit au contraire, toutes sales de leurs corps et ça, il les détestait! Certes Sharley aimait la présence des femmes, en ce moment d'ailleurs on lui prêtait une relation avec la fille d'un riche aristocrate allemand, fille qu'il n'avait vu qu'une fois et à qui il avait fait l'amour à cette première rencontre mais elle, cette Mlle Delacroix-Perrier était différente des autres, attirante comme il en existait peu, entre eux deux un espèce de jeu c'était installé, tantôt de séduction, tantôt d'éloignement, elle était certainement l'unique, celle pour qui il serait prêt à tenir ses promesses de monts et merveilles mais non, impossible, elle était certainement trop importante à ses yeux qu'il ne voulait pas lui faire du mal, ce qui serait d'ailleurs comme se faire du mal à lui même. Non, impossible, même après ce baiser!

Ce baiser, et quel baiser! Il ne cessait d'y penser lorsqu'elle était en face de lui à la terrasse d'un café chic de Paris. Goûter de nouveau ses lèvres, lui susurrer des mots doux au creux de l'oreille, caresser ses longs cheveux blond alors qu'elle dort paisiblement dans son lit, lui jouer des airs de guitare pour qu'elle s'endorme. Un rêve, un fantasme mais un risque aussi. Non, il s'interdisait d'être avec elle, il s'interdisait de lui faire des promesses qu'il savait qu'il ne tiendrait pas. Il ne pouvait et ne voulait lui faire du mal, c'est pour cela qu'il se contenait, qu'il s'était promis à lui-même de ne jamais dévoiler ses sentiments! Ö oui, ça pour cacher ses sentiments il était le meilleur, jamais Sharley ne parlait de lui ou de sa famille, tout le monde la connaissait déjà du moins, la première épaisseur, mais pour le reste, le jeune homme taisait sa vie, il taisait les affrontements avec son père, les trois bagarres qu'ils eurent aussi l'un et l'autre dont une dans laquelle le jeune homme sortit de l'appartement en sang, titubant dans les rues de Paris, il avait fini sa nuit chez l'un de ses rares amis. Sharley taisait les tromperies de son père, il taisait également celles de sa mère, Sharley était porteur de nombreux secrets et eux aussi il les tairait à jamais.
Mais en cette « matinée » qui se préparait, il n'y avait qu'une seule chose que le jeune homme désirait, un cachet! Son portable toujours dirigé vers son beau visage, le jeune homme continuait de regarder ses messages, plusieurs venaient de ses camarades et collègues de travail lui demandant s'il pouvait se rendre au studio d'enregistrement afin de prendre la maquette et surtout de discuter avec leur manager, cette puissante femme, aussi séduisante que dangereuse, il semblait que seul le jeune homme puisse la remettre à sa place à l'aide de son répondant et de son argumentation car, oui, Sharley parlait un français des plus soutenus ou du moins, un français des plus correctes! Quoi qu'il en soit, leur agent était une femme de poigne qui savait parfaitement quoi faire pour les rendre célèbres! Enfin, un nouveau message vocal vint à lui arriver à l'oreille – oui, il mélange messages écrits et oraux après tout, il choisit ce qu'il veut lire ou écouter - « François? J'imagine que tu dois être occupé encore une fois... enfin, - comme elle l'appelait, n'ayant jamais aimé son second prénom – c'est maman. Écoutes, ce soir avec ton père nous avons un repas et on aimerait te compter à notre table. Ça fait un long moment que nous n'avons pas partagé un repas. C'est pour fêter les affaires de ton père qui sont plus que prometteuses et nous avons invité quelques amis dont celle que tu aimes bien Marlène je crois? Réponds moi quand tu peux pour me confirmer ta présence. Je t'aime. » Sa mère, quoi de mieux que d'entendre la voix de sa mère? Pour Sharley, il n'y avait qu'elle qui comptait, il n'y avait qu'elle qui réussissait à lui faire faire ce qu'il détestait, et encore une fois, elle avait réussi à le faire venir, et non pas pour Marlène, quoi qu'il savait parfaitement que malgré ses fiançailles approchantes, il réussiraient à goûter une fois de plus à son corps.

Ce n'est que dix minutes plus tard, après avoir prit plus d'un cachet pour les maux de tête ainsi qu'après avoir écouté quelques nouveaux messages vocaux et avoir répondu à quelques messages écrits qu'il s'en retourna dans sa chambre à la décoration très parisienne. La porte ouverte, il s'approcha du lit dans lequel il vint de nouveau s'asseoir, son téléphone posé sur la table de nuit qui affichait maintenant les quatre heures trente trois, il tourna rapidement la tête en direction de la jeune femme qui partageait le même lit que lui pour la soirée, elle s'était de nouveau endormie, bonne nouvelle, son épaisse crinière brune posée sur l'oreiller, Sharley laissa son regard quelques instants sur elle, non elle n'avait et n'aurait aucune importance pour lui dans quelques heures lorsqu'il quittera son appartement, laissant les huit personnes dormir alors qu'il partirait au studio d'enregistrement voir son agent qui, de mauvaise humeur, tout comme lui, ils viendraient à se chercher avant de finir par conclure d'un nouveau concert ou du moins, d'une nouvelle première partie.
Son regard s'en tourna finalement vers sa guitare, posée sur le sol, sa main se laissa glisser jusqu'à elle avant qu'il ne la saisisse, l'approchant de son corps, il la posa sur lui, un fin sourire s'affichant sur ses lèvres, comment pouvait-il s'en séparer? Elle était son univers, sa raison et surtout son gagne-pain, mais elle était aussi sa plus fidèle amie! Sa main droite s'en alla sur le manche tandis que sa main gauche avançait jusqu'au centre et c'est ainsi qu'il commença à gratter. Certes elle dormait à ses côtés mais ça, il n'en avait que faire, ne se fiant qu'à ses pensées, il restait tout de même un tantinet respectueux puisqu'il jouait presque de façon inaudible à l'oreille. Du moins, jusqu'à ce qu'un « Putain tu fais chier Sharley! » ne vienne le faire sourire. Son bordel, c'était son bordel et Dieu qu'il aimait l'aimait, pour rien au monde il ne viendrait l'échanger. C'était SON bordel!