HEIDI ♦ Pretty mummy.

Baholy Marguerite Dupré, et Charles Etienne Descartes. Deux identités, et pourtant un destin commun. En effet, pratiquement depuis leur naissance, ils étaient prédestinés à se marier, et à fonder une famille. Un mariage arrangé, une vie toute tracée. Voilà ce qui attendait les deux jeunes gens. Ils se connaissaient à peine, et pourtant ils allaient finir leur vie ensemble ; qu’ils le veuillent ou non. Tous deux étaient issus de l’aristocratie française, et il n’était pas question de se mélanger « au peuple ». C’est donc pour s’assurer que leur descendance serait bien bourgeoise que les deux familles conclurent ce « marché ». Ils utilisaient leurs enfants comme de la viande, c’était regrettable. Bien que dans le milieu, cela ne choquait personne. A la majorité, on les maria donc. Les pauvres ; ils venaient à peine d’entrer dans la vie active qu’ils devaient déjà avoir des responsabilités de jeunes mariés. De plus, ils durent apprendre à se connaître. Et ce ne fut pas chose facile, car tous deux étaient contre ce mariage, et de plus leurs caractères fort ne les aidait vraiment. Au fil du temps, ils durent se faire à l’idée qu’ils étaient condamnés à finir leurs jours ensemble donc il valait mieux bien s’entendre. Ils finirent même pas tomber amoureux. Pas à la folie, mais leur amour était assez solide, pour qu’ils puissent se supporter. Après trois ans de vie commune, Baholy tomba enfin enceinte. Chose que la famille attendait impatiemment. La jeune femme était effrayée à l’idée de devenir mère. Elle avait l’habitude d’être maladroite avec les enfants, alors comment allait-elle faire pour élever le sien ? On ne cessa de la rassurer tout au long de sa grossesse sur le fait que l’instinct maternel se développait chez la jeune mère. En effet, c’est huit mois et demi plus tard qu’elle donna naissance à une très jolie petite crevette. Ce que l’on remarquait dès qu’on la regardait, c’était sans doute ses grands yeux clairs. On se perdait dans son regard. Deux ans après, une autre petite fille arriva. Puis vint le débat du prénom de celle-ci. Ruby était leur petit bijou, comme ils aimaient l’appeler. Ils allaient à présent avoir leur petite fleur ; Rose. Rose Cléophée Descartes. Comme sa sœur aînée bébé, elle avait les yeux très clairs. Le temps passa, puis vint le temps d’entrer à l’école primaire pour Ruby. Dès cet âge-là, elle détestait sont prénom. « Un prénom de poupée », comme elle disait. Cette impression d’être un jouet ou même une marionnette lui était insupportable. Depuis son plus jeune âge, Heidi avait comprit que faire parti de la haute société avait ses avantages, comme ses contraintes. Comme une de ses sorties au parc qu’elle avait l’habitude de faire avec sa mère quand elle en avait le temps, ou bien une nourrice. « Mamaaan ! Je peux aller jouer avec la petite fille là-bas ? » Dit Heidi, du haut de ses six ans. Car oui, elle devait demander la permission avant de s’égarer. L’enfant incita sa mère à regarder dans la même direction qu’elle, pour ne pas monter du doigt. On lui avait apprit que c’était malpoli. Mme Descartes releva donc la tête et chercha la fameuse petite fille du regard. Elle grimaça, et fit un non de la tête. « Joue plutôt avec ta sœur, Ruby. » Apparemment, le petit être n’était pas assez bien pour son enfant puisse jouer avec. Ou une rivalité alors. Pendant toute sa primaire, Ruby fut une enfant modèle, avec de bons résultats dans la meilleure école. . Après l’école primaire il y’avait le collège. Privé bien entendu, seule la jeunesse dorée de Paris y était admise. Ou alors des élèves ayant obtenus d’excellentes notes et ayant fait leurs preuves. La sixième. Changement d’univers, bienvenue dans la cours des grands. Populaire malgré elle, c’était bien ce qu’était Ruby. Elle ne faisait rien de spécial, mais on l’appréciait tout de même. Il fallait dire que c’est à cette époque qu’elle commença à se rebeller de l’éducation qu’elle avait reçue de ses parents. Trop stricte et conservatrice d’après elle. Pendant ces années collège, la jeune fille eu différentes fréquentations, avant de trouver les bonnes. Ayant obtenu son brevet des collèges avec mention très bien, Ruby quitta le collège et se dirigea vers le lycée. La encore, l’univers changeait. Les gens avaient mûris, bien que toujours un peu snobs, vu le milieu dans lequel ils évoluaient. Premier amour, première fois. Premières soirées arrosées. Là, Heidi découvrait les vrais avantages de faire parti de la jeunesse privilégiée de Paris.

Cinq ans plus tard, la jeune fille a bien grandit et a 20 ans. Elle est à présent une jeune femme.
- X, il faut que je te dise quelque chose…
- Attend, moi aussi j’ai une superbe nouvelle ! Devine quoi… J’ai été accepté ! Je pars à Londres dans trois jours !
- Wouaah.. C’est.. C’est super !
- T’as vu ça ? Alors, tu voulais me dire quoi ?
- Oh rien, rien d’important.

Ce qu'elle voulait lui dire ? Qu'elle était enceinte. Oui, ça n'était pas quelque chose de pas important, mais elle avait vu comment ses yeux brillaient. Elle avait vu le bonheur, et la joie qu'il dégageait. Elle ne pouvait pas lui faire ça, le faire rester et s'occuper d'un enfant, non. elle ne voulait surtout pas qu'un joue il puisse le lui faire regretter. C'est ainsi qu'il s'en alla, et Ruby mit l'enfant au monde. Seulement, cinq ans plus tard, le jeune homme revient en ville...