'Cause right now I need your smile ♦ N & J

Nathaniel & Jezabël
Oh Darling, I wish you were here

Une obsession vous dites ? Voilà ce que c'était. Depuis un mois, Jezabël était bel et bien enceinte. Oh je vous entends là! Avoir un enfant, c'est la chose la plus magnifique au monde, voyons ! Ah oui ? Peut-être ais-je négligé de mentionner quelques détails: Le problème, c'est Jezabël est âgée de dix-sept ans et n'a fait part à personne de son actuelle situation. Enfin, à deux personnes: sa soeur, sa confidente et Heidi, qui savait la conseiller, étant elle même jeune mère. Même le père de l'enfant, Nathaniel, son petit ami qu'elle aimait tant n'était pas au courant. Après quatre semaines de réflexion, elle se décida enfin à lui avouer. Il devait être environ dix heures, Jazz était dans son lit, prétendant dormir. Le visage de Nathaniel ne se détachant pas de sa tête, elle empoigna son téléphone qui était juste à ses côtés et après une minute de contemplation, se décida à lui écrire.

RDV, @Tour Eiffel, 12h G un truc important a te dire. Je t'aime.

Je t'aime, oui. Malgré que ses sentiments à l'égard du jeune homme resteraient les mêmes, malgré l'aveu qu'elle allait lui fairt part. Quel jeune homme, à dix-huit ans aurait envie de devenir père et de subir autant de responsabilités ? Il avait sûrement envie de profiter de sa jeunesse et Jezabël ne lui en voudrait pas, il aurait raison après tout. Juste cette pensée lui arracha une larme, qu'elle essuya derechef. Avant de se lever de son lit, elle leva un peu son haut de pyjama pour regarder son ventre. Malgré que ce ne soit minime, elle avait grossi un peu. C'était bien beau l'annoncer à Nate mais ses parents devraient bientôt le savoir aussi et il y avait tous ces médias qui allaient probablement se douter de quelque chose. Si seulement cette foutue capote ne se serait pas percée...

À peine une minute plus tard, Jezabël était levée et se dirigeait vers son dressing. Une tenue sophistiquée et trop soignée ne l'intéressait pas aujourd'hui, elle proférait le confort en cette journée de début mars. Enfilant le premier jean qui lui était tombé sous la main, c'est avec étonnement et stupeur qu'elle remarqua qu'il était devenu un peu trop serré au niveau de la taille. Pas déjà ? Derechef, Jazz s'en débarrassa et opta alors pour une robe à manches courtes beige rayée bleu marin avec boucle rouge sur le côté et collants de la même couleur. Après s'être coiffée, maquillée légèrement et tout le tralala, elle se dirigea vers la cuisine. Elle y retrouva son père, sa mère et sa soeur, eux encore en tenue de nuit. Apparamment, tout le monde avait une envie de grâce matinée ce matin là. Sur la table, Esther, la gouvernante apportait toutes sortes de plats aussi délicieux les uns que les autres. Les odeurs d'oeufs brouillés, de bacon et de café envahirent les narines de la jeune femme, réveillant la faim en elle. Elle s'approcha de la table, s'assis aux côtés de sa soeur et prit un petit croissant qu'elle tartina de beurre et mangea en silence. Elle s'empara ensuite de deux morceaux de bacon et se leva de la table, tentant de ne pas déranger sa famille dans la conversation qu'ils entretenaient sans elle. « Ma chérie, tu ne reste pas ? » lança alors mon père. « Non, hum je vais manger avec une amie dans un resto de la Tour Eiffel... je vous revoie plus tard ! » Jamais au grand jamais, il ne fallait que Jazz mentionne quelques chose en lien avec Nathaniel. Ses parents refusaient catégoriquement leur union, prétendant qu'il n'était qu'un moins qu'un rien parce qu'il venait d'une classe sociale inférieure à la leur. Après d'innombrables protestations, Jazz leur fit croire qu'elle avait retenu la leçon et qu'elle ne le revoierait plus jamais. La preuve qu'elle le voyait en cachette, un mini-eux grandissait dans son ventre. « Heureusement que ce n'est pas ce bon à rien de Marquez. Si je te revoie avec lui, ma fille, tu auras la punition de ta vie, ça tu peux en être sûre ! » Les paroles de sa mère la firent déglutir. La date que Jezabël avait prévu pour leur annoncer l'arrivée de son enfant serait donc retardée, ils en avaient encore contre Nathaniel. Rapidement, la jeune fille prit son sac et sortit de la villa, où le chauffeur privé de la famille l'attendait. Ce dernier lui ouvrit la porte de la limousine où elle entra après l'avoir remercié. Jezabël détestait ce mode de vie, être riche à craquer ne l'intéressait pas, elle pouvait avoir tout ce qu'elle voulait, aucun défi ne s'offrait à elle. Elle devait toujours être au top, ne faire aucune gaffe car des journalistes et papparazzis la suivaient. Ses tenues devaient être sophistiquées lorsqu'elle sortait, sinon elle faisait honte à ses parents. De toute façon, c'était de leur faute si elle en était arrivée là.

Quelques temps après, Jezabël était arrivée devant l'immense structure. Posant ses Chanel sur son nez, elle salua Hector et se rendit où elle devait aller.

Arrivée à sa table, Nathaniel n'était toujours pas présent. Jezabël retira son trench coat et ses lunettes et s'assis en patientant, plus stressée que jamais. Autour d'elle on chuchotait, il faut dire qu'elle ne passait pas inaperçue, plusieurs gens la connaissait. Elle était une genre de Paris Hilton française et beaucoup moins célèbre. Lorsqu'elle entendit le bruit d'un portable prenant une photo vers elle, une vague de frustration s'empara d'elle mais elle ne broncha pas. Dans sa tête, des millions de scénarios se formaient, imaginant le pire, les différentes réactions de Nate et comment elle, elle lui annoncerait la nouvelle...